« La première bataille c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues (...) Je veux partout des hébergements d’urgence ».
Emmanuel Macron, Orléans, 27 juillet 2017.« Aucune famille, aucun gamin, aucun jeune dehors. Ce sont les instructions données aux préfets ».
M. Mézard (ministre de la cohésion des territoires), Assemblée nationale 5 décembre 2017.
Les personnels du collège s’indignent de l’attitude de la préfecture qui refuse de répondre à la demande d’audience envoyée le 7 décembre 2017. Le préfet, représentant direct de l’État bafoue les engagements pris par le gouvernement devant la représentation du peuple français.
Les personnels sont outrés de ce mépris porté aux familles de leur établissement. Un représentant du préfet a ainsi reçu des délégations d’écoles de la ville de Lyon courant novembre et apporté des solutions. Il est inconcevable que le préfet dénie les mêmes droits aux personnels de Vaulx-en-Velin. Et ce d’autant que parmi les familles hébergées, une mère de famille élève seule 5 enfants, de plus celle-ci est en situation régulière, et travaille. Une autre famille a déposé une demande d’asile le 11 octobre 2017 qui est valable jusqu’en mars 2018. Or la loi française précise que tout étranger déposant une demande d’asile doit être hébergé. Les personnels demandent a minima que ces familles soient prises en charge dans le cadre de l’hébergement d’urgence en attendant qu’une solution pérenne soit trouvée pour la mère seule qui a un travail et que la famille demandeuse d’asile soit prise en charge à Forum réfugiés ou dans tout foyer chargé d’accueillir des demandeurs d’asile, ils pourront alors bénéficier d’un accompagnement digne avec des travailleurs sociaux pouvant faciliter leurs démarches.
A l’heure où Gérard Collomb veut réformer le droit d’asile et de l’immigration, et qu’il veut remettre en cause l’inconditionnalité de l’hébergement, le préfet devance les volontés du ministre de l’intérieur, et foulant aux pieds l’article 345, alinéa 2-2 du Code de l’Action Sociale et de la Famille, ayant force de loi, qui stipule que« Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. »
Les personnels ont pourtant proposé une solution. Comment est-ce imaginable de laisser dormir des enfants dehors alors qu’au sein du collège un logement de fonction est vide et chauffé depuis 4 ans ? Ce logement est la propriété de Lyon Métropole qui a été sollicitée à plusieurs reprises et qui n’a jamais répondu.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info