Les étudiantEs, lycéenNEs, et tous ceux et celles qui se sont battuEs contre la Loi sur l’Égalité des Chances s’en sont rendu compte. Quand on lutte contre l’exploitation que nous font subir les patrons, avec l’aide de leurs alliés du gouvernement, on trouve en face de soi les forces de l’ordre, qui révèlent alors leur vraie fonction : réprimer violemment les mouvements sociaux (ce qu’expliquait la Rafale de janvier et qui s’est vérifié dans les semaines qui ont suivi).
Contrairement à ce que veulent nous faire croire les classes dominantes, il existe bien une guerre de classes, entre ceux et celles qui exploitent et leurs alliés (flics, État, juges, etc.) et ceux et celles qui sont exploitéEs. La répression du mouvement dit anti-CPE en est la meilleure preuve. Quand on a compris ça, on sait que ça ne sert à rien de demander gentiment au gouvernement de ne plus nous envoyer ses chiens de gardes, comme ça ne sert ça rien de supplier ceux-là de ne plus nous matraquer et les juges de ne plus nous condamner. Là seule chose qui les fait reculer et taper moins fort c’est le rapport de force social qu’on arrive à mettre en place. C’est quand on arrive à leur faire comprendre que c’est nous qui sommes en position de force.
Pour ça, notre meilleure arme est la solidarité, parce qu’ils comptent sur l’égoïsme et l’individualisme que produit leur société pour nous diviser, et que si nous prenons conscience de nos intérêts communs on peut tenir tête aux classes dominantes et à leurs flics.
La solidarité ça signifie d’abord empêcher l’arrestation des copains et des copines, parce que c’est souvent en manif’ que ça se passe, et que si on est organiséE et motivéE on peut se protéger mutuellement (comme le savent ceux et celles qui ont participé aux entraînements organisés avant les manif’). C’est aussi les rassemblements devant les commissariats où sont détenus des camarades, d’abord pour les soutenir moralement, ensuite parce qu’une mobilisation rapide peut permettre que la procédure judiciaire bénéficie à l’accuséE (par exemple lui éviter la comparution immédiate).
La solidarité c’est se tenir au courant de la répression, témoigner en faveur des accuséEs, organiser et participer à des actions de soutien (rassemblements, actions péages, etc.), écrire aux personnes emprisonnées, trouver la thune nécessaire (frais de justice, etc.), et faire de l’amnistie inconditionnelle des inculpéEs (même des innocents...) une revendication prioritaire. Pour rendre possible tout ça, il faut s’organiser, et à Lyon un collectif s’est créé (soutien-inculpes at no-log.org). La CNT, pour qui la solidarité est la base des luttes, soutient évidemment toutes les initiatives de ce genre, et prolonge son implication dans le mouvement par le combat contre la répression.
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