Lors de la réunion de préparation d’une manifestation anarchiste (à l’occasion d’un sommet de l’union européenne, à Bruxelles), une personne se présente comme mandatée par un groupe autonome allemand. Cette personne venait faire le lien entre tendances « pacifiques » et « radicales » du mouvement, dans un esprit de cohésion face à la police. Cette initiative courageuse a été saluée par beaucoup. Dommage pour les insultes de certains « pacifistes » intransigeants. Ces derniers se préoccupaient sans doute plus de respectabilité que de bonne entente au sein de la lutte.
Lors du contre-sommet de Gênes, et malgré des relations houleuses entre les deux « écoles » : la police s’acharne sur des cortèges pacifiques. Certain-e-s de leurs membres rêvassaient peut-être que la flicaille avait besoin du vandalisme comme prétexte pour faire un carnage. Bref : des émeutiers accourent à plusieurs reprises d’autres quartiers de la ville où ils et elles opéraient. Pas seulement pour « casser du keuf ». Mais aussi par solidarité envers tout-e manifestant-e confronté-e à la répression.
Lors des manifestations en opposition au G8 à Evian, mêmes querelles. Gentils, méchants, pacifiques, violents… Et pourtant : on constate au moins une fois une solide complémentarité entre un « pink block » festif qui ouvre la manifestation paisiblement et un « black block » qui la clôture par une odeur de souffre. Coopération visiblement très efficace.
Ces trois épisodes ne résolvent pas le problème, d’accord. Mais ce sont des pistes. Ces débats existent depuis toujours et avancent rarement. Pourtant ces méthodes ont souvent cohabité, parfois au sein d’un seul groupe (le Black Panther Party organisait des services sociaux autonomes en même temps que l’autodéfense des quartiers noirs, par exemple).
Nous venons de voir que l’unité est possible. Reste à comprendre qu’elle est essentielle.
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