Ce livre est d’abord une enquête de l’auteur sur son père dont il découvre l’engagement dans les rangs des combattants de la CNT contre le coup d’état fasciste de Franco en Espagne en 1936.
Une enquête où se mêlent les découvertes sur la famille ou les amis de son père, qui étaient réfugiés en France mais continuaient pour certains le combat contre le Franquisme, mais aussi les descriptions des humiliations ressenties en France par les fils d’ouvriers espagnols.
Si les récits sur les batailles vécues par son père (l’Èbre par exemple en 1938) côtoient ceux sur l’apport des réfugiés espagnols à la résistance contre les nazis, on trouve aussi dans ce livre des révélations sur l’insurrection armée de Villeurbanne en août 1944, un attentat raté contre Franco en 1948, le braquage d’une poste à Lyon en 1951 et la répression contre les espagnols de la région qui s’ensuivit.
L’auteur conclut son livre en rappelant son rapport à l’Espagne : « Je suis moi-même le fruit de cette histoire entrecroisée entre les deux côtés des Pyrénées. Mon rapport entre ces deux langues en est le reflet. Le français est ma langue de tous les jours. L’espagnol la langue des cousins, de l’été, des vacances ». Sentiment sans doute partagé par une grande partie des descendants d’espagnols et réfugiés en France après 1939.
Publié en 2022 par L’Harmattan, Des anarchistes face au franquisme. Tribulations de Félix mon père, Pelao, Victor, Talego et les autres est préfacé par Gérard Mordillat.
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