■ Le 26 janvier, les pompiers sont
intervenus pour éteindre deux incendies
dans l’enceinte de l’Etablissement
Pénitentiaire pour Mineurs de Meyzieu.
Une intervention « dans une ambiance extrêmement
tendue » et sous la protection de deux équipages de
la BAC et de la police nationale.
■ Le 2 février un jeune de seize ans est
retrouvé mort, pendu au système d’aération
de sa cellule, à l’EPM de Meyzieu.
Le môme n’a pas supporté la perspective d’être
condamné à un ou deux mois supplémentaires, parce
qu’il avait cramé sa cellule la semaine précédente.
Quatre jours plus tard, Rachida Dati, en visite sur les
« lieux du drame », déclare, bien protégée derrière
200 flics et gardes mobiles, que « tout fonctionne
bien : le projet n’est pas remis en cause, cet établissement est absolument adapté aux nouvelles formes de
délinquances ». Rachida Dati c’est cette saloperie de
Garde des Sceaux qui a instauré les peines plancher,
la rétention de sûreté, toutes ces rallonges dont on
est sûr qu’elles conduiront à emmurer encore plus
de monde encore plus longtemps.
■ Le 29 mars, nouvelle tentative
de suicide à l’EPM de Meyzieu.
Un jeune de 17 ans explose un néon pour se taillader
les veines avec les éclats. Commentaire d’un des
responsables du centre : « en fait ça ne se passe
pas très bien ».
■ Le 3 janvier, un ex détenu sorti la veille
reconnaît un maton dans le métro.
Il le plaque contre les vitres, prend à témoin l’assistance « regardez ce sale maton, je vais t’enc… ». Trois
voyageurs s’interposent bêtement et tentent de maî-
triser l’ex tôlard qui s’en prendra encore aux (vrais)
flics venus l’interpeller. En comparution immédiate le
procureur requiert trois ans ferme à son encontre.
■ Le 2 février une habitante de Vénissieux
a brisé son bracelet électronique.
On lui avait collé pour une histoire de fraude
habituelle dans les transports. Les policiers sont venus l’interpeller au petit matin,
direction la « vraie » taule.
■ Le 5 février, deux surveillants
de prison blessés .
C’est arrivé lors d’une rixe avec des détenus, à la
prison de Villefranche.
■ Le 21 mars, Abdou D. passe
en comparution immédiate.
Il a eu une altercation avec un maton, à Saint Paul, la
semaine précédente. Au bout du compte il prendra
une rallonge d’un an ferme. Il s’était débattu, refusant
de rentrer dans sa cellule.
Le 29 mars à Besançon un homme passait en jugement pour avoir jeté un paquet suspect par-dessus
l’enceinte de la maison d’arrêt. Le paquet en question
n’a jamais été retrouvé. Le procureur réclame quatre
ans ; dans le doute, et en l’absence de preuve matérielle, le tribunal lui collera un an ferme.
■ Le 31 mars à Saint Quentin Fallavier, un
homme de 23 ans est condamné à 18 mois
supplémentaires pour coups, insultes et
menaces à l’encontre de deux matons.
En taule depuis 5 ans, au départ pour des affaires
de stupéfiant, il a vu sa peine rallongée à plusieurs
reprises du fait de son « comportement rebelle ». Un
habitué du mitard, « allergique à toute contrainte »,
d’après l’expert psychiatre convié par l’administration
pénitentiaire. 5 ans enfermé et un an et demi de
plus… il y a de quoi se mettre la tête contre les murs.
Et de quoi vouloir démonter un ou deux matons.
■ Le 7 avril, un rassemblement
se tenait devant la prison de Valence
suite à la mort de Jérémy Martinez.
Il avait été assassiné avec la complicité passive de
l’administration pénitentiaire. À l’arrivée de Rachida
Dati, de passage dans l’établissement sous la protection des ERIS, les flics dégagent les manifestants
et arrachent les banderoles accrochées au mur de
la prison. Deux personnes se feront embarquer par
la police : l’une d’entre elles écope du classique
« outrage, rébellion et violence », et l’autre d’un internement d’office à l’HP (jusqu’à ce que les médecins,
avertis par divers élus et responsables syndicaux,
relâchent leur proie).
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