AED, les méprisé·es de Blanquer
Personnels essentiels au bon fonctionnement des établissements, ils et elles doivent faire face à des conditions d’emploi et salariales inadmissibles : CDD d’un an renouvelable dans la limite de 6 années, temps de travail incomplet, salaire sous le seuil de pauvreté.
Depuis le début de la crise sanitaire, leurs conditions de travail se sont amplement dégradées, notamment par la multiplication des tâches qui leur sont confiées. Les missions qui sont définies par les textes réglementaires sont suffisamment floues pour que leur soient confiées toutes sortes de tâches, dont certaines ne sont clairement pas de leurs ressorts.
Lorsque c’est le cas, le bras de fer avec la hiérarchie est souvent rude, les chef·fes n’hésitant pas à jouer avec les menaces de non-renouvellement et de sanctions disciplinaires.
Le mépris envers les assistant·es d’éducation s’entend jusque dans l’hémicycle parlementaire lorsque des amendements proposant d’accorder la prime éducation prioritaire aux AED y exerçant sont balayés d’un revers de manche. Grand·es oublié·es du Grenelle de l’éducation, la seule réponse de Blanquer c’est la publication d’un arrêté ouvrant la possibilité aux AED de faire des heures supplémentaires !
Avec cet arrêté, le ministre donne la possibilité aux chef·fes d’établissement de faire pression sur les AED pour qu’ils et elles augmentent leur temps de travail selon les besoins du service.
Face à l’autoritarisme : le collectif et la solidarité !
De nombreux collectifs locaux d’assistant·es d’éducation ont vu le jour avec les mobilisations de l’hiver 2021, regroupés au sein d’une coordination nationale.
Ces collectifs ont permis de rompre avec l’isolement dans lequel se trouvent les AED, de créer des solidarités à l’échelle d’une ville ou d’un département, d’impulser des mobilisations locales, de mettre en place des caisses de grève.
Cette dynamique d’auto-organisation, SUD éducation la soutient pleinement et appelle au renforcement des collectifs d’AED.
La Coordination nationale des collectifs d’assistant·es d’éducation appelle à une nouvelle journée de grève nationale des AED le jeudi 20 janvier. SUD éducation appelle les assistant·es d’éducation à se saisir de cet appel et dépose un préavis de grève pour ce jour-là.
SUD éducation appelle également les collègues assistant·es d’éducation à se mettre massivement en grève le jeudi 27 janvier 2021, journée de grève interprofessionnelle pour les salaires.
Pour les assistant·es d’éducation, SUD éducation revendique :
- la titularisation sans condition de tous les personnels qui le souhaitent par la création d’un statut d’éducateur·rice scolaire
- l’augmentation des salaires et la baisse du temps de travail ;
- l’obtention de la prime REP/REP+ pour tous les personnels travaillant en éducation prioritaire ;
- la suppression du forfait nuit en internat ;
- la création d’une brigade de remplacement dans les départements pour ne pas faire peser aux AED en poste dans l’établissement le remplacement des collègues absent·es,
- le recrutement massif de personnels AED et la fin du recrutement par les chef·fes d’établissement : pour un recrutement académique ;
- l’accès à une formation et l’augmentation du crédit d’heure pour formation.
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