Nous enseignant.e.s non-titulaires de l’Université Lyon 2, condamnons les violences policières subies par les étudiant.es et personnels au cours de cette mobilisation contre la sélection à l’université et notamment ce lundi 14 mai. La présidence est responsable de cette situation qui s’inscrit dans la stratégie gouvernementale de répression du mouvement étudiant.
Nous sommes sidéré.e.s par le silence de nos collègues titulaires ayant publié des motions de soutien à la présidence et /ou d’opposition au mouvement étudiant. Très peu de collègues se sont prononcé.e.s contre cette situation inacceptable, et ils ont été encore moins à être présent.e.s aux côtés des étudiant.e.s.
Alors que la présidence a annoncé publiquement avoir dialogué avec les étudiant.e.s mobilisé.e.s, nous répondons plutôt qu’elle a cherché à entraver la lutte en fermant administrativement le campus et en faisant appel, à diverses reprises, aux forces de l’ordre. Aujourd’hui, les étudiant.es sont empêché.e.s de rentrer sur les campus et n’ont plus de lieu d’organisation pour la mobilisation.
Lors de la première évacuation du campus des quais, un camarade mobilisé a été arrêté et condamné à trois mois de prison avec sursis. Deux étudiants mobilisés contre la loi ORE ont été interpellés pour un tag lors d’une manifestation ; l’un d’entre eux, de nationalité espagnole, a reçu une OQTF (obligation de quitter le territoire français). De même, lors d’un blocage du campus de Bron, des policiers.ières ont envoyé leurs chiens afin de poursuivre les étudiant.e.s sur le campus. Ils ont ensuite pointé leur arme à feu sur des étudiant.e.s. Tout cela au sein même du campus de Bron !
Ce lundi 14 mai, les policiers.ières déployé.e.s autour du bâtiment ont fait usage d’une force disproportionnée en attrapant les étudiant.e.s qui tentaient de bloquer l’accès au campus. Les forces de l’ordre ont massivement gazé étudiant.e.s, personnels de Lyon 2 et cheminot.e.s solidaires des étudiant.es. Un étudiant a été interpellé, placé en garde à vue et jugé dès le mardi matin en comparution immédiate : il écope de nombreuses heures de TIG. Ce même jour à Bron, des étudiant.e.s ont été coursé.e.s par des policiers.ières en civil dans le Parc de Parilly, quelques secondes après être sorti.e.s du bus.
Nous appelons nos collègues à se joindre à nous et dénoncer ces actes qui entravent la lutte étudiante et enseignante contre la casse de l’université !
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