L’ETE DE LA HONTE
Depuis le 19 juillet, 80 membres du collectif occupent un bâtiment vide à Vaise. Nous venons d’apprendre que le tribunal nous accorde un délai de seulement 1 MOIS. Occupantes ou non, nous voulons des places pour les 160 membres du collectif qui sont sans logement et ont été expulsés deux fois de gymnases par la police en mai. La mairie nous avait promis 60 places, pour passer finalement à 40 places lors de notre dernière rencontre.
Nous sommes déçues et en colère mais nous continuons la lutte !
En juillet, la Métropole arrête les mises à l’abri, l’Etat héberge toujours moins et change ses critères : il faut maintenant avoir moins d’un an ET avoir un problème médical ou autre pour avoir un hébergement.
Des bébés de quelques jours se sont retrouvés à la rue à la rue en pleine canicule.
Beaucoup de membres du collectif sont toujours à la rue et de nouvelles personnes nous ont rejoint cet été.
« La Métropole elle sort tout le monde, maintenant on est dans la rue, mais on est pas d’accord avec ça. La Métropole m’a remise à la rue le 18 juillet avec mon enfant de 2 ans, et j’ai une attestation de personne handicapée. La nuit c’est très dangereux, il y a la drogue, les agressions...Une nuit quelqu’un est venu dans ma tente, il l’a déchiré, il a pris mes affaires dedans. Heureusement il ne m’a pas touché parce que des gens m’ont défendu. Je peux pas rester comme ça seule avec un enfant. C’est dangereux pour les mamans avec les enfants. Sous le pont de jean Macé, y avait même des dames avec des bébés. Enceinte on est fatiguée, malade, les hormones et tout, j’ai déjà passé 6 mois dans la rue quand j’étais enceinte. »
« J’ai été remise à la rue le 22 aout, avec mes 3 enfants de 14 ans, 10 ans et 7 ans, et je suis enceinte. La Métropole dit que c’est à la Veille Sociale de nous prendre en charge, et d’appeler le 115, mais le 115 prend pas les familles.
On a appelé tant de fois, tant de fois, tant de fois... »
« C’est dur de pas avoir de papiers, de pas avoir un toit quand tu as des enfants en bas-âge, des enfants qui vont à l’école. Ca fait des années que je suis en France, mes enfants sont toujours différents des autres : ma fille a 6 ans, elle rentre au CP, elle apprend déjà à mentir en disant qu’elle a un toit pour ne pas que les autres se moquent d’elle. Je suis au bout, les associations font que dire « c’est pas nous c’est l’État ». Ca fait deux ans que j’ai fait une demande à la MVS, c’est dur pour moi c’est trop. »
« Pour la douche, il faut aller à Gerland mais y a pleins de personnes. Le 115 si vous appelez un peu tard y a pas de place, faut appeler de 10h à 10h30, après y a pas de place. C’est seulement 1 nuit sur 4. Ils donnent des places aux hommes mais y a pas beaucoup de femmes, y a pas beaucoup de lieux pour nous. »
« J’ai pas de place fixe. J’appelle le 115, si j’ai une famille, il dit que y a pas de places pour la famille, si je suis seule, il dit qui y a pas de places pour les personnes seules... »
L’etat, la metropole et les mairies refusent de prendre leurs responsabilités !
La situation n’a jamais ete aussi grave, on a besoin de soutien !
Si tu veux rejoindre la lutte ...
Mercredi 25 septembre : rassemblement à 14h devant Grand Lyon Habitat place de Francfort à Lyon pour soutenir les habitant-es du quai Arloing
Mardi ler octobre à 17H30 : Assemblée de rentrée à la bourse du travail (Place Guichard - Metro B)
IMPORTANT : On cherche aussi de toute urgence des personnes pour s’occuper des enfants pendant nos réunions, faire des jeux, des dessins, les devoirs... Rendez-vous à l’assemblée pour s’organiser !
réunions en non-mixité sans hommes cis - garderie en mixité
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