À l’arrivée sur le lieu de la manif à Lyon mardi 12 septembre dès 10h30 : contrôle au faciès dès la sortie du métro. 11h30 le cortège commence à se mettre en place, les militantEs de notre syndicat ont fait le choix de se positionner auprès de “la jeunesse”.
Juste avant le départ nous voyons une rangée de crs se glisser entre la tête du cortège CGT et le groupe de "jeunes" et militantEs antifascistes lyonnais qui devaient défiler en tête.
Là d’un coup ça dégénère alors qu’il n’y avait eu aucun acte justifiant une telle violence : matraquage à gogo, gazés, tout le monde ramasse même un ou deux gars du service d’ordre de la CGT. On se rend compte rapidement que la nasse est mise en place et que tout ça était bien planifié depuis le début (ce qui sera confirmé par l’article du Progrès du 14/09 disant que la préfecture avait prévu d’isoler " les individus à risques"). Les CRS nous repoussent à coup de gaz et de matraques jusqu’à la rue Pierre robin.
Là nous allons rester dans cette rue pendant plus de deux heures, une centaine de personnes captives, avec trois interpellations (dont 2 relâchés plus tard). Assez rapidement nous constatons que le reste du cortège est solidaire, « la base du moins ». Malgré la tentative de redémarrer la manif par certains chefs de la CGT la rue tient bon le pavé et refuse de bouger tant que nous ne sommes pas libérés. C’est là que commence les vraies négociations pour notre “libération” par des camarades de la CGT et de SUD. Nous obtenons de pouvoir sortir sans contrôle d’identité mais nous serons tous fouillés (retournés devrions nous dire) les banderoles et drapeaux eux ne sortiront pas de la nasse et filmés en gros plan bien sûr. Après le filtrage à la con, nous pouvons enfin reprendre la manif.
Nous avons bien compris que ces actes n’étaient qu’une pure provocation pour que ça dégénère et pour pouvoir engager par la suite une répression féroce. Merci à celles et ceux qui ont tenu bon le pavé de l’autre côté. Nous serons présents et déterminés à nouveau lors des futurs rassemblements contre le démantèlement du Code du Travail.
No Pasaran
Le 16 septembre 2017, CNT Interpro villefranche Beaujolais
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