Boycott des restaurants « Frite Alors »

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Face a la répression que subissent nos camarades canadiens d’IWW, la CNT interpro Villefranche appelle au boycott des restaurants Frite Alors (en France les deux premiers restaurants sont implantés à Lyon, dans le 1er arrondissement au 20 rue Terme, et dans le quartier de la Guillotière, 2 rue Chaponnay).

Communiqué de presse
Les employé-e-s du restaurant Frites Alors situé au 433 rue Rachel Est à Montréal annonce la fondation du Syndicat des travailleuses et des travailleuses de Frite Alors. En effet, après un été particulièrement éprouvant ils et elles ont revendiqué-e-s de meilleures conditions de travail et ont décidé de constituer un syndicat afin d’établir un dialogue avec la direction.
Depuis le printemps 2016, les relations de travail étaient particulièrement tendues. La direction exigeait depuis plusieurs années que les employé-e-s paient les repas des client-e-s ne payant pas leur facture, pour les débalancements de la caisse, du fût et d’inventaire. La rétention de salaire par un employeur est une pratique tout à fait illégale et ne respecte pas les normes du travail. Les travailleurs et travailleuses du restaurant se sont alors organisé-e-s sur ces bases et leurs actions concertées ont permises de résoudre les problèmes énumérés précédemment.
De plus, les chaleurs intenses de la période estivale et le refus patronal d’installer une
climatisation adéquate ont amené les employé-e-s à travailler dans des conditions déplorables. Après beaucoup de temps et d’énergie investi de la part des travailleurs et travailleuses, l’employeur a partiellement résolu le problème, mais la climatisation n’est toujours pas efficace. Depuis, l’employeur refuse de dialoguer.
Le personnel du Frite Alors revendique entre autres une augmentation salariale, des congés
maladie, des formations, etc. La création d’un syndicat ainsi permettra de stabiliser le roulement d’employé-e-s.
Les revendications : plusieurs demandes sont sur la table
Salaire :
– 2$/h de plus pour tout le monde en cuisine (en fonction du salaire déjà en vigueur à cette date)
– 1,80$/h de plus pour les serveuses
– 0,50$/h de plus par année d’ancienneté pour la cuisine, en plus du 2% fourni par les serveuses, 1% des ventes fourni par la direction
– une compensation financière quand on est sur appel (avec un taux horaire ou un montant fixe)
Maladie :
– 5 jours de congé maladie payés par année
– une formation polyvalente pour tout le monde (formation à chaque poste) qui faciliterait les remplacements
Travail :
– que les postes qui s’ouvrent soient proposés à l’interne ( un poste de plaqueman ou de serveur/se peut ainsi être proposé aux fritemen
– avoir des rencontres d’équipe
– avoir un minimum de 20h de travail garanties par semaine, sur demande de l’employ.é.e
- La fin des procédures disciplinaires à l’encontre des salariéEs syndiquéEs

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  • Le 13 novembre 2016 à 14:16, par

    Bonjour,
    Cet article est fort intéressant et montre à quel point les conditions salariales se dégradent et ce des deux côté de l’atlantique. Je suis personnellement militant pour la défense des droits des travailleurs.

    Cependant, est il vraiment utile d’appeler au boycott de ces deux restaurants qui respectent leurs employés et veillent à leur offrir des conditions de travail décentes ? D’autant que le restaurant de la guillotière a ouvert il y a peu et a besoin de fonctionner pour embaucher d’avantage.

    Cette réponse est aussi motivée par l’affect car je connais très bien le gérant de ce restaurant, et il a été de toutes les luttes à nos côtés, il connait le travail et il veille au respect de ses employés.
    Pour ce qui est de l’exemple du refus de la climatisation à Montréal, sachez que cet été, le restaurant à peine ouvert, l’extraction d’air est tombée en panne et le restaurant a fermé ses portes car les conditions de travail n’étaient pas supportable.

    Je pense que ce genre d’information sur des chaines de restauration internationale doivent nous alerter sur comment ça se passe ici en France. Mais renseignons nous auprès des travailleurs pour savoir si oui ou non les conditions de travail sont semblables.

    Soutenons les canadiens pour la défense des droits du travail mais ne condamnons pas des personnes qui ne sont pas responsable. D’autant que « Frite Alors » est une franchise qui est indépendante en France et au Quebec, ce boycott n’aura par conséquent aucune répercussion sur la filiale canadienne.
    Et n’oublions pas que le droit du travail n’est pas le même outre atlantique et que certaines de revendications des québécois sont des acquis sociaux ici (pour l’instant en attendant l’application de la loi El khomri) !

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