■ Mi-janvier 2006, Meyzieu : incendies
sur le chantier de l’EPM.
Des individu-es indéterminé-es ont incendié les barraques de chantier installées sur le site du futur EPM. Le
chantier a été bloqué plusieurs semaines.
■ Février 2006, Nantes : Occupation du
futur chantier de l’EPM d’Orvault.
Dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 février 2006,
une soixantaine de personnes s’introduisent sur le site
du futur EPM en vue d’une occupation au sol et dans
les arbres. Dès le mardi matin les personnes installées
au pied des arbres sont évacuées par la police. Et le
lendemain matin c’est cette fois-ci une grue d’un chantier
Bouygues qui est occupée en soutien aux occupants-es
du chantier. Mais tout le monde est délogé dans la
journée par le GIPN. L’expulsion des occupant-es du
chantier n’a lieu que le vendredi matin. Pendant toute
cette semaine, de nombreuses actions de visibilisation
de l’occupation, et plus largement autour de la question
carcérale, ont lieu (tractages massifs, banderoles, affichages, bombages…), ainsi qu’une réunion publique et
une manifestation.
■ Le 25 mars 2006, carnaval à Lavaur.
Cette année un char dénonçant le futur EPM de Lavaur
participe au cortège. Faussant compagnie au reste du carnaval, quelques deux cent personnes se rendent devant
les fondations où de nombreux dégâts matériels sont
occasionnés à l’intérieur du chantier. Les manifestants
rejoignent ensuite les carnavaliers à l’intérieur du cortège
où une prison symbolique est brûlée en place publique
sous les applaudissements de la foule.
■ Fin mai 2007, tags à Porcheville.
Une série de tags hostiles aux EPM sont posés, notamment sur les murs de la mairie.
■ Le 15 juin 2007, tags à Lavaur.
Des tags « écoles fermées, prison ouverte » sont retrouvés
sur plusieurs établissements scolaires, dont les serrures
sont aussi bouchées avec du mastic, trois jours après
l’ouverture du premier EPM. Dans la même semaine,
une vingtaine d’éducateur-es de l’établissement se sont
mis-es en grève durant trois jours pour obtenir plus de
moyens financiers et humains.
■ Jeudi 5 juillet 2007, incendie à Chauconin.
Un engin incendiaire (système de mise à feu lent et
essence) a partiellement détruit la cabine d’une grue
du chantier de construction du futur EPM. Un système
similaire, qui n’a pas fonctionné, est retrouvé dans la
cabine d’une autre grue du chantier.
■ Samedi 7 juillet 2007, à l’intérieur
de l’EPM de Lavaur.
Un détenu armé d’un morceau de verre menace un
surveillant. Le lendemain, un groupe refuse de réintégrer
les cellules. Dans les deux cas, les personnels ont pu
rétablir la situation et un des meneurs a été transféré
vers un autre établissement.
■ Janvier 2008, Meyzieu.
Deux jeunes filles incarcérées « agressent » une
surveillante.
■ Dimanche 3 février 2008, première
évasion d’une prison pour mineurs.
Deux jeunes âgés de 16 et 17 ans, incarcérés depuis
un mois et demi, sont placés à l’EPM du quartier de
la Valentine à Marseille. Il est environ 16h lorsque le
duo fausse compagnie à son unité qui participe à des
activités sportives sur le terrain à côté du bâtiment central. Le plus grand, mesurant près d’1m80, a escaladé
un panneau de basket, puis soulevé à bout de bras
son comparse, âgé de 16 ans. Les fugitifs sont ainsi
facilement parvenus sur la toiture du bâtiment, avant
de sauter hors de l’enceinte de la prison. L’absence des
deux détenus n’a été découverte qu’au moment de leur
réintégration en cellule.
Sans oublier que régulièrement de nombreuses manifestations et rassemblements contre les établissements
pour mineurs ont lieu un peu partout en France.
Dans la semaine suivant l’ouverture de chacun de ces
EPM, les éducateur-es se sont mis en grève. Mais à
chaque fois, dans l’intention de réclamer plus de moyens
financiers et humains et donc plus de contrôle, ou même
parfois pour dénoncer certains problèmes de sécurité.
À quoi s’attendaient-illes en allant travailler dans des
prisons ? !
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