Les lois du marché sont impitoyable et les mécanismes de sous-traitance se répandent comme une traînée de poudre en vue de voir baisser le coût de la main d’œuvre et de précariser des salarié.e.s corvéables au moindre coût puis jetables.
Le 13 mars dernier, la direction de Ouibus (service géré par SNCF C6, filiale de la SNCF) a annoncé aux conducteurs lyonnais qu’ils seraient transférés aux cars Faure.
Elle propose aux conducteurs la démission forcée (moyennant une prime de 6000 €) pour permettre le transfert chez Faure. Une proposition WTF imposée aux salariées qui perdront dès leur transfert 600 € sur leur fiche de paie mensuelle - soit un quart de leur salaire en grande partie dû aux primes auxquelles ils ont droit : découché (quand ils passent une nuit hors de chez eux), grand découché (à l’étranger), travail le dimanche…
Devant la surdité de la direction quant à leurs revendications (la préservation de leurs emplois et de leurs salaires), les conducteurs Ouibus, en grève reconductible depuis samedi 27 mai entendent durcir le ton.
Après une courte interruption de la grève, en réalité une ruse pour éviter que la direction puisse lever les plannings et embaucher légalement des intérimaires pour les remplacer, le mouvement de grève reprendra ce samedi 3 juin, en reconductible jusqu’à lundi 5. Dès mardi, le syndicat national CGT déposera un préavis de grève illimité dans le temps pour tou.te.s les conducteurs-trices Ouibus partout en France (Lyon-Paris-Lille).
Les conducteurs lyonnais en lutte appellent également à un rassemblement ce samedi 3 juin à 10h30 à la gare routière de Perrache sur leur piquet (le piquet se situe devant les arrêts Ouibus en dessous de la passerelle reliant les deux bâtiments de la gare du côté de la brasserie Georges).
Combattre les politiques néolibérales et le capitalisme, c’est enrayer la machine : refuser systématiquement les attaques à l’encontre des travailleur.ses.
Soyons solidaires et nombreu.x.ses ce samedi 3 juin aux côtés des salariés en lutte pour leurs droits et leur dignité !
À lire, un précédent article expliquant la situation : À Perrache, les conducteurs Ouibus à nouveau en grève pour leurs emplois et leurs salaires
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info