Qu’est ce que Biovision et pourquoi ce refus ?
Pour sa cinquième édition, la foire Biovision/Biosquare se réunit à Lyon
du 11 au 14 mars 2007.
C’est l’une des plus grandes foires mondiales sur les biotechnologies. Elle
regroupe une plate-forme de propagande en faveur des biotechnologies - les OGM par exemple...- (Biovision) et un marché où des scientifiques se proposent de vendre des
applications industrielles à des entreprises du secteur (Biosquare).
Des firmes multinationales...
Biovision réunit les entreprises d’agro-alimentaire, de pharmaceutique et
de chimie.
Citons par exemple Bayer et Sanofi-Aventis qui représentent à elles seules
plus de 55 milliards de $ de chiffre d’affaire en 2005. Cette « réussite »
économique a cependant un coût social et écologique (nombreux
licenciements boursiers, nombreux scandales ou accidents).
Des médicaments...
Ces entreprises déposent des brevets sur le vivant qui leurs assurent de
juteux bénéfices.
Seulement, ces brevets empêchent la diffusion moins chère des médicaments
génériques.
Les populations les plus démunies face au risque sanitaire, celles des
pays pauvres, n’ont donc pas les moyens d’y accéder. C’est le cas
notamment pour le sida.
Biovision affiche cependant, à qui veut y croire, la volonté de lutter
pour l’arrêt de la propagation du VIH.
Des semences et des pesticides...
Elles produisent des OGM qui mettent en péril la biodiversité et rendent
nécessaire l’utilisation de pesticides qui en plus de polluer les sols,
sont directement responsables de 200 000 morts par an dans le monde. Les
semences quant à elles, modifiées ou non, sont brevetées : elles ne
peuvent plus être récoltées pour être semées comme cela se fait
gratuitement depuis des millénaires. Les agriculteurs dépendent donc des
multinationales « bio-visionnaires » à qui ils doivent, chaque année,
racheter des semences.
Biovision annonce pourtant lutter contre l’extrême pauvreté et la faim
dans le monde.
Des financements publics...
Biovision coûte 4 852 000 euros. Les collectivités publiques, donc nos
impôts, y participent à hauteur de 2 532 000 euros.
On peut se demander pourquoi des multinationales aussi riches ont besoin
de l’argent public pour financer leur forum ?
Déjà, les multinationales « bio-visionnaires » ont besoin du soutien de nos
élus et de la « société civile » pour donner à ce forum un visage humain...
Il faut savoir aussi que l’argent public est déjà très présent dans le
secteur des biotechnologies notamment à travers le financement de
pépinières d’entreprises, de défiscalisations, ou même dans nos
universités...
Ou encore, qu’une forte volonté politique aimerait voir le sillon
rhône-alpin devenir, après le nucléaire, le centre européen des bio et
nano technologies... Que du bonheur pour la région !
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