Le 25 juillet 2017, en fin de matinée, Monsieur B. prend le métro à la Part-Dieu, en direction de Charpennes. Il composte son ticket et passe les portiques, lorsqu’un contrôleur en civil, posté juste derrière le portique, lui arrache le ticket des mains, l’accusant de fraude, en arguant que ce ticket n’est pas à lui. Monsieur B proteste de sa bonne foi. Le contrôleur, qui porte autour du cou un badge TCL, lui ordonne de présenter une pièce d’identité, ce que M. B se refuse à faire, ne s’estimant pas en tort.
Le contrôleur insulte alors Monsieur B, en ces termes : « Petit enculé, tu vas me donner ta pièce d’identité ! » et le pousse violemment contre le portique. Monsieur B, choqué, s’enfuit hors du métro.
Il se rend à l’agence TCL de recouvrement des amendes toute proche, raconte ce qui vient de lui arriver et leur demande d’appeler les pompiers : M. B a en effet une plaie saignante de 10 cm sur le tibia et craint de perdre connaissance. Les agents présents le dissuadent d’appeler des secours et estiment qu’aucune violence ne peut émaner de la part de contrôleurs TCL. M. B se tourne vers le service d’aide aux victimes des TCL, qui finit par appeler les pompiers, qui lui apposent un pansement et repartent. M. B ne se sent pas très bien, et devant son incapacité physique à partir et le fait qu’il accuse publiquement un contrôleur de l’avoir molesté, les agents TCL ne trouvent rien de mieux à faire que de faire sortir Monsieur B. de leurs bureaux. Dérangés par le fait que Monsieur B demande de l’aide aux passants en expliquant son agression juste devant l’agence TCL, les agents appellent la police pour le faire quitter les lieux.
Monsieur B se rend chez le médecin qui prononce une ITT de 5 jours.
Au-delà de la cicatrice toujours visible, M. B reste traumatisé par cette agression : il consulte régulièrement un psychiatre et a été placé sous anti-dépresseurs.
M. B a déposé plainte contre X. La police a retrouvé les images de vidéosurveillance de la scène et donc du contrôleur, mais n’a visiblement pas donné suite. Quant aux TCL, ils n’ont jamais répondu aux courriers de M. B.
Le mardi 12 septembre 2017, Monsieur B a une nouvelle fois affaire avec les contrôleurs TCL. Un contrôle se déroule à la station Charpennes vers 10h30, dans les escaliers qui passent sous la voie A. Monsieur B est en règle, il leur tend son ticket puis s’écarte d’eux rapidement, encore traumatisé par les violences qu’il a subies fin juillet. C’est alors que ceux-ci le poussent et qu’il tombe dans les escaliers qui comptent 17 marches. La scène se déroule à l’abri des caméras. M. B finit à nouveau chez le médecin, avec de multiples contusions.
Ce n’est pas la première fois qu’il est fait état de violences de la part de contrôleurs TCL, par exemple ici : Trois contrôleurs TCL entendus pour une agression sur un client
Les contrôleurs, appuyés par un arsenal législatif anti-fraude renforcé (voir : Bus, métros et trains, terrains d’expérimentation de l’ultra-répressif ), sont très rarement sanctionnés pour violences, à l’instar de leurs collègues policiers.
N’hésitez pas à nous transmettre vos témoignages de violences émanant de contrôleurs TCL ou de policiers, dans les transports ou ailleurs.
La caisse de solidarité
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