Quand le pouvoir contre-attaque
Les images de gens scandant le fameux « Où est Steve ? » sur les Champs-Élysées lors du défilé du 14 juillet (que l’on peut aussi qualifier de vitrine publicitaire des armées françaises) ont suffisamment tourné pour que l’État déploie encore une stratégie de contre-offensive idéologique.
Cette question, on ne veut pas y répondre dans les hautes sphères. Steve L. est tombé dans la Loire à Nantes à l’occasion d’une charge extrêmement violente de la police lors de la répression d’une free party le 21 juin dernier. Et cette question nous amène à nous en poser d’autres.
Qui a tué Zineb Redouane, Adama Traoré ?
Qui tabasse, arrête et déporte des personnes voulant par une action d’occupation du Panthéon avoir des papiers, de la justice et de la dignité ?
Qui éborgne et mutile toutes les semaines une bonne partie de la population ?Le pouvoir évite cette question pour protéger ses chiens de garde.
Et cette semaine, on a vu un certain nombre de mesures qui montre qu’en plus celui-ci les chouchoute particulièrement.
Médiapart a révélé que pas moins de 9 000 policier·ère·s ont reçu des médailles pour bons et loyaux services. On parle même ouvertement d’une « promotion Gilets jaunes »....
>Que deviendra le « permis de tuer » sous la nouvelle Assemblée ?
Au printemps, la Cour de cassation a jugé que les policiers peuvent tirer même en dehors de la légitime défense. Dans la foulée, l’Assemblée nationale a esquissé un geste en faveur de la modification de l’article L435-1 du Code de sécurité intérieure… Juste avant d’être dissoute. Tout reste à faire.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info