Y aura-t-il un procès en révision pour les condamnés de Thiaroye ? Après le massacre d’officiellement 35 soldats noirs dits « tirailleurs sénégalais » le 1er décembre 1944, au prétexte officiel qu’ils se mutinaient, 34 autres furent condamnés le 5 mars 1945 à des peines allant de 6 mois à 10 ans d’emprisonnement, à la dégradation militaire, à l’interdiction de territoire (français) ou encore à des amendes. Pour couvrir un crime colonial, la justice militaire française a fait passer les victimes pour des coupables, grâce à des rapports falsifiés par les bourreaux gradés et de quelques complices. Grâce au soutien de l’État colonial français qui, jusqu’à aujourd’hui, maintient encore que ce massacre organisé à la caserne de Thiaroye (Sénégal) n’était que le malheureux aboutissement d’une réclamation des soldes.
Le premier décembre 1944 au matin, ils se sont rassemblés dans la cour du camp de Thiaroye et ils ont une nouvelle fois lancé un cri d’indignation. Les troupes chargées du maintien de l’ordre, loin de les apaiser, de les contrôler, ouvrirent le feu. 35 tirailleurs trouvèrent la mort, d’après les rapports officiels de l’époque. Si l’on ajoute les victimes décédées de leurs blessures immédiatement après les faits, ils furent sans doute plus de 70.
>Tarnac, une affaire d’État
Retour sonore sur une affaire qui aura défrayé la chronique : manipulations politiques, dérives policières, curée médiatique, création d’un ennemi intérieur : « l’ultra-gauche mouvance anarcho-autonome » ... tous les ingrédients d’une affaire d’État qui débutta le 11 novembre 2008.
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