Parce que le nombre de personnes à la rue a doublé depuis 2012 en France, parce que 900 000 personnes n’ont pas de logement et doivent souvent improviser sur le canapé des potes, parce qu’ouvrir de grands gymnases lorsque les températures sont négatives devient rare et ne sera jamais qu’une misérable politique de l’urgence pilotée par celles et ceux qui œuvrent le reste du temps contre les pauvres et les exilé.es, il faut bien ouvrir des squats. Mais aussi parce qu’habiter et construire ensemble sont des socles de l’expérience autogestionnaire, que c’est toujours pratique de savoir bidouiller un réseau électrique et de multiplier les lieux de rencontres, on aura toujours envie d’ouvrir des squats.
Le canut-infos du vendredi et Mayday ont donc consacré deux volets à cette question tandis que la mise en application de la récente loi ASAP permet ces dernières semaines l’expulsion violente de nombreux lieux où des personnes avaient trouvé un peu de répit.
Dans un premier volet, on vous propose un reportage à l’espace communal de la guillotière (ECG) où des usagèr.es et habitant.es du lieu reviennent sur cette lutte de quartier. On donne aussi la parole à des membres de l’intersquat qui aident à la circulation d’informations et de moyens matériels entre différents lieux occupés dans la métropole lyonnaise. On tend notre micro à sans-soucis où un lieu a été ouvert en début d’hiver, on fait le point sur l’actualité de l’hébergement d’urgence avec une travailleuse sociale et on relaie quelques bonnes brochures sur le squat avec l’aide de Jean-Pierre Bacri.
Dans un second volet, on part en reportage dans le 10e arrondissement de Paris avec une partie de l’équipe qui ouvre des squats autour de la place Sainte-Marthe déjà largement gentrifiée, tu sais la fameuse « affaire du petit Cambodge » de ce début de mois de janvier. On retrouve ensuite celles et ceux qui ont fait vivre l’Oblik en 2016 à Lyon, lieu de fêtes géantes et on donne la parole à des personnes qui ouvrent régulièrement des squats pour trouver un toit aux autres. Ils expliquent comment ils et elles s’organisent et ce qui les motive. Enfin on vous propose une adaptation de la BD quartier en guerre qui revient sur les luttes pour le logement qui ont traversé les quartiers du centre de New York entre 1950 et 1980 : squats, lutte contre les flics et les propriétaires.
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