Semaine antiraciste/antifasciste du 1er au 6 juin
Les organisations faisant partie de la CLAF (AL, CNT, CGA, FA) organise une série d’évènements du 1er juin au 6 juin dans le cadre d’une semaine antiraciste/antifasciste.
Au programme de cette semaine :
Mercredi 3 juin, émission "Idées Noires" spéciale CLAF de 20h à 21h sur Radio Canut (102.2)
Jeudi 4 juin à partir de 19h, discussion au local de la CNT (44 rue Burdeau dans le 1er arrondissement) sur la thématique de "antifascisme et immigration".
Face aux difficultés que rencontrent les travailleurs (et, parmi eux, les chômeurs), ceux qui possèdent le pouvoir économique (patrons et banquiers) aussi bien que leurs alliés politiques ont une solution toute trouvée : les responsables, ce sont les immigrés, qui viennent « manger le pain » des français, réduits au chômage. L’extrême droite, qui prétend lutter contre le système, tient le même langage : tout ça, c’est la faute aux immigrés, catégorie dans laquelle on range d’ailleurs les Maghrébins ou Roms de nationalité française, aussi bien que les « sans-papiers » (ou alors, les Juifs, identifiés aux banquiers), de toutes façons les « autres ». Bien pratique pour faire passer une politique sociale réactionnaire, même lorsqu’on se prétend socialistes !...
Le débat sera suivi d’un apéro.
Vendredi 5 juin, table de presse de la CLAF au festival "Bugey c trip".
Samedi 6 juin, présentation et intervention de la CLAF lors des discussions au festival "Bugey c trip".
Samedi 6 juin à 18h à la Plume Noire (8 rue Diderot), présentation du livre "Ce qu’on dit des Rroms (et ce qu’il faut savoir)" avec la présence de son auteur Jean-Pierre Dacheux".
Nomades ?! Apatrides ?! Incapables de s’intégrer ?!
Mendiants ?! Délinquants ?!
Un livre pour faire le point sur les préjugés et les mensonges !
Pour en finir avec les préjugés, pour lutter contre les politiques du bouc émissaire qui refont aujourd’hui surface, ce livre se veut un précis de déconstruction des idées reçues sur les Rroms en même temps qu’un outil pour toucher du doigt la diversité et de la richesse de la culture romani.
Au fil de sept siècles de présence en Europe (antérieure à la naissance de la plupart des États-nations qui le composent), il a fallu aux Rroms survivre au mieux dans l’indifférence, au pire dans la haine, et se construire dans l’adversité. Il est évidemment plus commode de nier, voire de rejeter l’existence de ces millions d’individus dont la manière d’être, les habitudes culturelles, le rapport aux frontières... sont de plus en plus ouvertement jugés inassimilables...
La soirée se finira par un apéro et un petit concert (plus d’infos prochainement).
A côté de ces présentations et discussions auront lieu des diffusions de tracts (tract destiné aux lycéenNes édité par la CLAF, 4 pages conçu l’année dernière et toujours d’actualité), des collages, du street art...
N’hésitez pas à nous joindre via le mail claflyon@riseup.net pour plus d’informations !
Notre alternative au fascisme et au capitalisme
Le projet libertaire propose des valeurs et une société complètement opposées à celles que proposent les fascistes. Égalitaire et libertaire, ce projet est fondé sur le partage des richesses et l’égalité économique et sociale dans tous les domaines de la vie. Pour avancer vers sa réalisation, il est nécessaire de renforcer les luttes actuelles contre les politiques antisociales, les populariser, les soutenir et en initier d’autres, dans une perspective anticapitaliste et antiautoritaire, permettant le développement des capacités de gestion directe de l’ensemble de la population dans tous les domaines. L’éradication du fascisme passe par la lutte contre le capitalisme, l’État qui est le meilleur de ses gestionnaires, le racisme, le patriarcat et toutes les formes d’oppression et de domination. Contre la destruction programmée des retraites, la réduction annoncée des droits des chômeurs et précaires, la fermeture continue des services publics ou encore les plans de licenciements sans fin, il faut développer une confrontation sociale radicale dans les entreprises, dans les quartiers et auprès de la jeunesse. C’est encore une fois par la grève générale et le blocage de l’économie que nous pourrons faire échec aux logiques que nous imposent les classes dominantes au nom de la crise et donc éradiquer ce qui fait le terreau du fascisme.
Face aux problèmes sociaux et politiques, les élections n’offrent que des illusions de solution et de choix. Ce n’est pas dans les urnes que se résoudront la crise économique, les inégalités ou le développement du fascisme qui en est issu. Il faut donc refuser l’instrumentalisation des luttes à des fins électorales, qui vise à asseoir l’hégémonie de partis institutionnels. Les nécessaires avancées sociales, seuls véritables remparts face au développement du fascisme, se feront en développant les luttes et l’organisation dans nos entreprises et nos quartiers. Notre objectif est de construire une alternative au capitalisme et à l’État, fondée sur la réorganisation et la gestion directe de l’économie et de la société par les travailleurs et les travailleuses, qu’ils et elles aient un emploi ou pas.
Face à la résurgence de la violence fasciste, il nous semble fondamental de développer l’autodéfense antifasciste populaire, collective et organisée, sans s’en remettre à l’État qui fait preuve d’une complaisance de fait envers les groupes fascistes, quelles que soient les proclamations d’intention qu’il puisse faire de manière opportuniste.
De même, il est nécessaire d’informer et de sensibiliser largement sur le projet et les pratiques racistes et dictatoriales de l’extrême droite. Il est urgent de réagir, de se mobiliser et d’être solidaires lors des menées et des violences fascistes, mais il est aussi urgent d’empêcher le développement de leur expression haineuse sur internet et dans les zones rurales ainsi que dans les petites villes où la présence des organisations antifascistes est moins importante. Face aux fascistes, il faut s’organiser pour les mettre hors d’état de nuire. Face aux capitalistes, il faut s’unir pour détruire leur pouvoir et redistribuer les richesses produites par les travailleur·se·s. Face à l’état, il faut prendre nos affaires en main et construire une alternative sociale émancipatrice, égalitaire et libertaire.
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