État raciste et justice politique. Le procès d’un délit de solidarité
Jeudi 8 novembre à Gap, s’ouvrait le procès des « 3+4 de Briançon », procès politique, coup médiatique de l’État. Tremblez militant·es. Enfin... pas tou·tes
Le 21 avril dernier, un groupe de joyeux fachos décide de prendre le contrôle du col de l’Échelle, à grand renfort de moyens astronomiques, hélico, banderoles flambants neuves et gros bras. Tout guilleret, sûrs d’avoir l’Europe avec eux, ils traqueront ceux qui tentent de traverser le col, semant la terreur dans les village alentours. Pas de sanctions, aucune infraction pénale constatée, si ce n’est dans un discret communiqué du 4 mai dans lequel le ministère de la Justice reconnaîtra que les militants identitaires auraient pu être poursuivis, accusés « de s’immiscer dans l’exercice d’une fonction publique », et d’« exercer une activité dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique. »
Il n’en sera pas de même pour celles et ceux qui réagiront au déploiement de cette milice.
Le 22 avril, cent à cent cinquante personnes marchent depuis Clavières, en Italie. La manif improvisée contourne un poste frontière et un barrage de gendarmes pour arriver à Briançon en fin de journée. Ce jour-là, parmi les manifestant·es, trois camarades sont arrêtés et placés en garde à vue pendant 9 jours. Puis le 17 juillet, quatre autres sont arrêtés. Des camarades de Suisse, d’Italie, puis des français ensuite, pour faire bonne mesure, pris au hasard parmi les manifestant·es, sans doute considérés comme « meneurs », même si ça reste assez flou. Prendre quelques militants au hasard parmi des centaines...
>[Brochure] La bataille de Kenmure Street, ou comment les habitant-e-s de Glasgow ont déjoué les services de l’immigration
Comment les habitant-e-s de Glasgow ont déjoué les services de l’immigration
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info