La « manif carnaval », interdite sous prétexte d’état d’urgence, a quand même eu lieu et 300 personnes ont défilées dans les rues de St Etienne. La police étant trop occupé à protéger Verney Carron, certains manifestants se sont vengés sur du mobilier urbain ciblé et sur le siège du parti socialiste qui a bien ramassé… Le dimanche était consacré à des prises de paroles, des témoignages et réflexions avec la présence de victimes de mutilations (collectif du 8 juillet) et de familles de victimes de crimes policiers (Hawa Traoré, Farid El Yamni). Les médias mainstream n’auront bien sûr retenus que la « violence » des bris de verres apparemment beaucoup plus insoutenable que la violence de la police et de l’ordre injuste qu’elle protège...
« Ce n’est pas un hasard, si ce week-end, ce sont rassemblé aussi bien des individu’es que des collectifs : collectifs de blessé’es par les armes de la police, des collectifs de soutien aux victimes de violences et meurtres policiers, des militant’es des mouvements sociaux (syndiqué’es ou non), des sociologues, des associations soutenant la cause palestinienne, des membres de l’observatoire de l’industrie ,de la défense et de l’armement international…
Cette convergence résulte du fait que ces violences s’étendent en France et à travers le monde. Aussi bien lors des mouvements sociaux contre la loi travail, que contre les grands projets inutiles, aussi bien envers les migrants ,qu’à nos frontières où règnent plus que jamais l’arbitraire et les violences policières. Tout comme dans les prisons, les quartiers populaires , partout où la désignation d’un ennemi intérieur terroriste instille la peur.
La semaine précédant le forum, la préfecture de la Loire annonçait le bouclage du centre-ville, la fermeture des musées, le déplacement du forum des associations. Instructions et injonctions sont diffusées à l’adresse des commerçants du centre ville de fermer boutique le samedi après midi, sans oublier les consignes aux habitants de ne pas sortir leur poubelle.
Ces mesures visaient à distiller la peur et à inciter la population à se calfeutrer chez elle. Ainsi la presse locale s’en donne à coeur joie en titrant par exemple : "rassemblement sous tension", parlant de « horde de casseurs » ou « d’extrème gauche radicale », etc. » [...]
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