Courant mars, Angèle, déléguée CNT à la poste, pénétrait dans un local sécurisé de la poste (dont elle possédait le badge d’accès) pour faire des photocopies pour le compte de l’association du personnel dont elle est trésorière, et pour remettre des documents à la secrétaire qui travaillait dans ce local au même moment.
À la question posée par un membre de la direction sur la raison de sa présence dans ce local, Angèle a préféré demander un délai de réflexion avant de répondre (ce qui est parfaitement légal). Cette précaution à répondre à « tête reposée » était motivée par les nombreuses sanctions et demandes d’explication dont elle fait l’objet depuis qu’elle est déléguée syndicale.
Le 26 mars Angèle recevait une lettre recommandée notifiant sa convocation le 05 avril à un entretien préalable en vue d’un licenciement.
Suite à cet entretien, le 9 mai s’est tenu la Commission Consultative Paritaire (CCP) demandant une sanction pour « son refus de réponse » (licenciement pour faute simple) et « sa présence dans un local sécurisé » (licenciement pour faute grave).
Cette CCP était constituée de 2 représentants de la direction, et d’un élu salarié (FO), l’élu CGT ayant préféré ne pas venir soutenir et défendre cette salariée (ou bien a-t-il oublié ??!!). Pour assurer la défense d’Angèle deux militants CNT et un avocat étaient présents.
Il fut facile de démonter le dossier d’accusation car la faute « commise » par Angèle est invalide (d’autant plus que le badge d’accès au local sécurisé lui avait été fourni par la direction !), et la procédure de convocation contenait de nombreuses irrégularités comme par exemple « l’oubli » de la direction d’informer Angèle sur la possibilité qu’elle avait de se faire accompagner par une personne de son choix lors de l’entretien préalable.
Malgré cela, à l’issu de la CCP le jury vota la sanction : Licenciement pour faute simple (vote pour : la Poste, Abstention : FO !!!).
Depuis Angèle a reçu sa lettre de licenciement.
Au vu de l’acharnement que subi Angèle il apparaît que son appartenance à un syndicat tel que la CNT, et peut-être aussi ces origines « étrangères » sont les seules motivations de la poste pour la virer.
HALTE A CETTE RÉPRESSION
ANTISYNDICALE !!!
ANGÈLE EST LICENCIÉE POUR AVOIR VOULU FAIRE RESPECTER SES DROITS
AUJOURD’HUI C’EST ANGÈLE, MAIS DEMAIN, À QUI LE TOUR ?
Contact : cnt.ptt69(a)cnt-f.org
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