"La révolte des gilets jaunes s’est muée en véritable insurrection. Les usines de fabrication d’armement ont été détruite, le chef de l’État a renoncé à sa fonction et la présidence reste vacante faute d’intéressé qui que ce soit, les élections s’enchaînent ne débouchant sur aucune majorité et les gens s’en détournent progressivement. Le pouvoir se dissout inexorablement. A l’échelon local, les gens réapprennent à vivre en autonomie, sans l’intervention d’une puissance supérieur. La vie s’organise tant bien que mal. Évidemment tous ne sont pas d’accords entre eux et des partisans de l’ancien régime tente tant bien que mal de résisté à la déliquescence des institutions, c’est notamment le cas de l’Association des Commerçant et Ami-es Bourgeoi-ses.
Le conseil de sécurité de l’ONU a songé plusieurs fois à faire intervenir les casques bleus pour rétablir l’ordre mais la Bolivie et la Côte d’Ivoire, membres du conseil depuis 2018 et 2019, s’y sont toujours opposés.
Dans les villes où l’insurrection jaune a été la plus intense, la population tente de réorganiser la vie sur d’autres bases malgré le chaos ambiant.
C’est par exemple le cas à Paris ou en Lorraine mais aussi à Lyon où le territoire s’est morcelé entre factions rivales.
Dans le quartier de la Guillotière, la Commune a été proclamée. La population, métissée et populaire organise la vie du quartier autour de la place Mazagran, autrefois promise à un vaste chantier de gentrification.
Même chose pour le quartier de la Croix Rousse, où un drapeau jaune et rouge a été érigé sur le fronton de la mairie, rappelant les plus belles heures de la révolte de Canuts. Le quartier est devenu une place forte et le poste avancé de la lutte contre les conservateurs réfugiés dans le vieux Lyon, autour de la cathédrale Saint Jean et de la basilique de Fourvière.
Dernier vestige de l’ancien monde, acculés de toute part, bourgeois de l’Acab et nationalistes de tout poil ont fini par s’unir pour tenter de restaurer l’ordre capitaliste et sauver la nation. Les ponts de la Saône ont été coupé faisant du vieux Lyon un véritable îlot réactionnaire.
A Feyzin, dans la périphérie lyonnaise, le contrôle de la raffinerie est devenu un enjeu de taille pour de nombreuses bandes. Depuis l’arrêt de l’extraction française de pétrole, l’essence se vend à pris d’or sur le marché noire. Et les raffineries possèdent des stocks secrets censé ravitailler l’armée en cas de crise. Restes de l’armée nationale, bikers et syndicalistes se livrent une guerre sans merci pour le contrôle de ces stocks."
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