Que la peur change de camp - Que el miedo cambie de campo - That fear changes in the field - Che la paura cambi di campo

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Texte en français, espagnol, anglais et italien.

On nous terrorise pour nous mettre les un-es contre les autres, italiens contre étrangers, immigrés réguliers contre irréguliers.
On nous terrorise en obligeant nombre d’entre nous à émigrer en quête de conditions de vie moins odieuses.
On nous terrorise en obligeant nombre d’entre nous à la clandestinité : avec les flics sur le dos et la peur des expulsions, l’État et les patrons poussent des milliers d’individu-es dans l’ombre, en les rendant encore plus dociles à l’exploitation.
On nous terrorise avec le chantage du travail salarié : soit tu te vends à un patron, soit tu crèves de faim.
On nous terrorise avec l’image de l’étranger « barbare et intégriste » pour nous faire accepter plus de restrictions, plus de contrôles, plus de précarité ; ou bien pour nous faire aimer une identité nationale fausse et vide (si le capitalisme ne respecte pas de frontières pourquoi les exploité-e-s doivent-ils/elles le faire ?)
On nous terrorise avec les flics dans les quartiers, avec les rondes fascistes, avec les rafles policières. La criminalité, c’est le prétexte - au fond, d’où sort la criminalité si ce n’est de la nécessité de l’argent ? - le véritable objectif c’est de faire baisser la tête à tous.
On nous terrorise avec la prison ou les expulsions, les casernes ou les camps clandestins. Plus les pauvres se haïssent entre’eux, plus les riches s’engraissent...
On nous terrorise en nous faisant croire que les « terroristes » sont ceux et celles qui luttent contre l’État et les patrons, et non pas ceux et celles qui bombardent des populations entières, colonisent les territoires et les esprits en rasant les maisons avec des bulldozers.
Il est temps que la peur change de camp.
Il est temps que de la haine entre les « races » on passe à la solidarité de classe, à la guerre des exploité-es contre les exploiteurs.


Nos aterrorizan para ponernos a un@s contra otr@s, autoctonos contra extranjeros, inmigrantes regulares contra irregulares.
Nos aterrorizan obligando a much@s de nosotr@s a emigrar en busca de condiciones de vida menos odiosas.
Nos aterrorizan obligando a much@s de nosotr@s a la clandestinidad : con la policia a la espalda y con el miedo de las expulsiones, el estado y los patrones empujan a millares de individu@s a la sombra, haciéndoles aun mas dociles a la explotacion.
Nos aterrorizan con el chantaje del trabajo asalariado : o te vendes a un patron, o te mueres de hambre.
Nos aterrorizan con la imagen del extranjer@ « barbar@ e integrista » para hacernos aceptar mas restricciones, mas controles, mas precariedad ; o bien para hacernos amar una identidad nacional vacia y falsa - si el capitalismo no reconoce fronteras, porqué deberian hacerlo l@s explotad@s ?
Nos aterrorizan con la policia en los barrios, con las rondas fascistas, con las redadas. La criminalidad, es el pretexto (en el fondo, de donde surge la criminalidad, sino de la necesidad de dinero ?), el objetivo real es hacernos bajar la cabeza a tod@s.
Nos aterrorizan con la carcel y las expulsiones, con cuarteles o los campos de interno para l@s clandestin@s.
Cuanto mas se odian l@s pobres, mas engordan l@s ric@s...
Nos aterrorizan haciéndonos créer que « terrorista » es quien lucha contra el estado y contra los patrones, y no quien bombardea poblaciones enteras, coloniza las tierras y las mentes, y derriba las casas con excavadoras.
Es hora de que el miedo cambie de campo.
Es hora de que del odio entre las « razas » se pase a la solidaridad de clase, a la guerra de l@s eplotad@s contra l@s explotadores.


They terrorize us in order to turn us against each other, those born here against foreigners, documented immigrants against illegal immigrants.
They terrorize us, forcing many of us to live us undocumented aliens : with the police breathing down our neck and the fear of expulsion, the state and the masters push thousands of individuals into the shadows, rendering them even more docilefor explotation.
They terrorize us with the blackmail of wage labor : either sell yourself to a master or don’t eat.
They terrorize us with image of « barbarous and fundamentalist » foreigners in order to make us accept more restrictions, more control, more precariousness ; or else to make us love an empty and worthless national identity - if capitalism recognizes no borders, why ever should the exploited do so ?
They terrorize us with the police in the neighborhoods, with the fascists patrols, with the sweeps. The pretext is criminality (at bottom, what creates criminality if not the need of money ?), but the real objective is to make everyone bow their heads.
They terrorize us with prison or expulsion, with the barracks or the lagers for the undocumented.
The more the poor hate each other, the fatter the rich grow.
They terrorize us by making us believe that the one who struggles against the state and the masters is the terrorist, and not the one who bombs entire populations, colonizes lands and minds, razes houses to the ground with bulldozers.
Now is the time that fear must change in the field.
Now is the time that the hatred between « races » must be replacedwith class solidarity, the war of the exploited against the exploiters.


Ci terrorizzano per metterci gli uni contro gli altri, italiani contro stranieri, immigrati regolari contro irregolari.
Ci terrorizzano costringendo molti di noi a emigrare alla ricerca di condizioni di vita meno odiose.
Ci terrorizzano costringendo molti di noi alla clandestinità : con il fiato della polizia sul collo e con la paura delle espulsioni, lo stato e i padroni spingono migliaia di individui nell’ombra, rendendoli ancora più docili allo sfruttamento.
Ci terrorizzano con il ricatto del lavoro salariato : o ti vendi ad un padrone o non mangi.
Ci terrorizzano con l’immagine dello straniero « barbaro e integralista » per faci accettare più restrizioni, più contrlli, più precarietà ; oppure per farci amare un’identità nazionale vota e fasulla - se il capitalismo non riconosce confini, perché mai devono farlo gli sfruttati ?
Ci terrorizzano con la polizia nei quartieri, con le ronde fasciste, con i rastrellamenti. Il pretesto è quello della criminalità, se non la necessità del denaro ?), l’obiettivo reale è far abbassare la testa a tutti quanti.
Ci terrorizzano con il carcere o con le espulsioni, con le caserme o i lager per i clandestini.
Più i poveri si odiano, più i ricchi si ingrassano...
Ci terrorizzano facendoci credere che « terrorista » è chi lotta contro lo stato e contro i padroni, e non chi bombarda intere popolazioni, chi colonizza le terre e le menti, chi rade al suolo le case con i bulldozer.
È ora che la paura cambi di campo.
È ora che all’odio tra le « razze » si sostituisca la solidarietà di classe, la guerra degli sfruttati contro gli sfruttatori.

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