Depuis des années le travail précaire se développe sous toutes ses formes : temps partiel, CDD, intérim, contrats aidés… On alterne chômage et boulots mal payés ! Par peur de se faire licencier ou de ne pas voir son contrat renouvelé, on ferme sa gueule, on accepte n’importe quelles conditions de travail, et toutes les humiliations. Dans le service public, les salariés non titulaires n’ont pas les avantages acquis par les titulaires. Tout cela est malheureusement devenu une banalité pour la plupart d’entre nous.
Mais c’est l’ensemble de la classe laborieuse qui est touchée. Le développement du travail précaire tire vers le bas, les conditions de travail des non-précaires et des titulaires.
Face à la banalisation de la précarité et la dégradation générale des conditions de travail certainEs salariéEs trouvent à court terme plus avantageux de travailler en intérim ou en CDD : pas d’engagement, liberté de partir si le travail ne nous plait pas, paiement des congés, prime de précarité… Mais on ne peut pas se contenter de ça, car au final c’est le patronat qui gagne, il nous rend plus corvéable en nous entraînant dans une spirale infernale.
Les contrats aidés (CEC, CES, CIE, emplois jeunes…) créés soit disant pour lutter contre le chômage, permettent au patronat (y compris l’État et les associations) d’avoir de la main d’œuvre corvéable tout en bénéficiant des aides de l’Etat. Une fois le contrat terminé, c’est le retour au chômage pour le/la salariéE.
La précarité ce n’est plus seulement le travail précaire, le chômage ou la misère. C’est les menaces de licenciement ou de délocalisation qui permettent au patronat d’imposer ses conditions. C’est la privatisation des services publics, qui non seulement fait disparaître les acquis des titulaires mais entraîne aussi la disparition de nombreux services indispensables. Enfin c’est la casse des acquis sociaux comme la retraite ou la Sécu qui nous oblige à travailler à n’importe quel prix et à n’importe quelles conditions.
Quel que soit notre statut, CDD, intérimaire, CDI, titulaire, chômeurE, il est de la responsabilité de chacunE de s’opposer collectivement à ce système qui nous écrase. Seul l’organisation d’un rapport de force par la lutte de l’ensemble des travailleurs et des travailleuses nous permettra de renverser la vapeur.
Compléments d'info à l'article