Lundi 17 novembre, 7 h 30, une vingtaine de gendarmes, armés jusqu’aux dents, avec notamment des fusils à pompes, et accompagnés de chiens, attendaient les élèves du lycée professionnel d’Amberieu-en-Bugey...
Ils contrôlaient chaque voiture et n’autorisaient les élèves à descendre de leur bus qu’après les avoir inspectés avec les chiens.
C’est vraisemblablement suite à une requête du proviseur, dans le soi-disant but de contrer la consommation de « drogue » dans son lycée, qu’a été déployée cette impressionnante armada. Quel genre d’éducation ce proviseur souhaite-t-il promouvoir par de telles pratiques ? Cette initiative nous semble s’inscrire dans la logique sécuritaire et donc répressive qui ne cesse de s’affirmer aujourd’hui dans notre société. Nous sommes inquiet-e-s de ce recours aux forces répressives au sein de l’école. N’a-t-elle pas d’autres moyens pour communiquer et résoudre les problèmes ? Quelles en sont les conséquences pour les élèves ? Quelle image d’eux-mêmes leur renvoie-t-on ? Etre fouillé-e et reniflé-e par des chiens en arrivant à l’école, c’est être déjà accusé-e et donc potentiellement coupable.
Le proviseur du lycée, sans doute mû par un désir orgueilleux de faire parler de lui, de faire croire qu’il agit contre la consommation de cannabis, problème exclusivement réservé au LEP d’Amberieu, a réalisé une opération spectaculaire. En revanche, la sécurité des élèves n’est pas une priorité pour lui puisque son établissement n’est pas aux normes de sécurité et qu’il refuse de faire intervenir les pompiers auprès des élèves internes pour les sensibiliser, suite aux nombreuses alarmes incendie que les ados s’amusent régulièrement à déclencher (2 nuits par semaine).
En voulant impressionner ses élèves, il s’est servi de méthodes fascistes, tout le contraire de ce que l’on attend pour l’école.
Wladimir et Yasmina
Casseur-euses de pub en action : le 29/11 s’est tenue la journée européenne d’action contre la pub dans les transports en commun (censée nous rappeller à tout moment le rôle de consommateur-trices que nous assigne la société).
Comme à Paris, Marseille...des groupes d’individus (une quarantaine à Lyon) ont recouvert les panneaux publicitaires de certains wagons de la ligne A, entre Bellecour et Charpennes, où des CRS (sur demande des TCL of course) se sont fait un plaisir de les accueillir en tapant contre les vitres avec leurs matraques : contrôle d’identité pour tout le monde (apparemment sans suite).
Météo nationale, météo du capital !
Le rassemblement organisé par des collectifs de précaires, d’étudiant-e-s, de syndicats à l’occasion de la venue de Seillière (patron du MÉDEF) et Luc Ferry (ministre de l’éducation) a réuni une centaine de personnes sous une pluie battante, le 1er décembre devant l’Espace Tête d’Or (Villeurbanne) complètement barricadé par les forces de police. Une manifestation syndicale de 300 personnes a également eu lieu le même jour pour dénoncer la croissante libéralisation des services comme l’éducation, la santé...
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