Ce matin, la préfète était sur place avec la police et a fait sortir les 100 personnes sinistré.es. Seulement 47 personnes ont reçu une proposition d’hebregement, soit une seule semaine d’hôtel ... Les autres sont de retour à la rue, en plein hiver, malgré le froid, le traumatisme et les blessures de l’incendie. Certaines affaires des personnes sont encore enfermées à l’intérieur du bâtiment. Face à cette situation les ex-habitant.es du squat denuzière ont décidés de se rassembler spontanément devant la préfecture pour réclamer au moins une mise à l’abri.
Mais visiblement pas de temps ni pour le deuil, ni pour la résistance. Alors que le rassemblement de ce matin ce finissait, les personnes encore présentes ont été brusquement nassé-es par les CRS et la PAF à fin de procéder aux contrôles des identités (en hésitant pas à procéder à un tri entre les personnes supposés françaises et celles supposés étrangères pour fluidifier l’opération). Trois personnes sont été arrêtées et amenées à la PAF, 2 personnes sont sorties dans l’apres-midi.
Depuis l’incident, les politiciens et la presse essayent de retourner la responsabilité du drame sur les squatteurs et leurs soutiens, mais la réalité, c’est qu’on laisse les personnes à la rue, pour beaucoup sans-papiers, se battre pour pouvoir trouver refuge dans des bâtiments parfois insalubres et dangereusement mortels plutôt que les reloger dans des conditions de vie dignes.
On prendra le temps de dire plus de choses plus tard. Parce qu’il y a plein de mots de rage et de tristesse coincés dans les gorges. Tout ça, c’est indécent et d’une violence sans nom.
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