SITTING PACIFIQUE....
L’après midi, à l’appel de « lycéens, étudiants et jeunes travailleurs », ce sont près de 500 personnes qui sont partis de la place Bellecour en direction du palais de justice, pour soutenir les manifestants arrêtés lors des manifestations de dimanche soir, qui passent alors en comparution immédiate.
Certains se sont auto mandatés pour aller discuter avec les RG du parcours de la manif. Ceux ci ont ordonné au cortège de s’arrêter place Guichard et d’envoyer des représentants au palais de justice. Après avoir passé La Guillotière, le cortège a bien grossi et ce sont 700 personnes qui arrivent sur la Place Guichard.
Obéissant aux ordres des RG, ceux qui veulent diriger le mouvement demandent aux manifestants de s’arrêter mais ils sont dépassé par la foule qui ne veut pas stopper. Les « petits chefs » reprendront le dessus devant le palais de justice où ils imposeront un sitting devant la rangée de CRS en tenue anti émeutes, armée de flashball, de bombes lacrymo et de tout l’attirail habituel.
L’effet du sitting est imédiat en 20 minutes la moitié des manifestants ont disparus et ils ne seront plus que 100 une heure après.
... OU REVOLTES A TOUS PRIX ?
L’information tourne dès l’après midi, ce soir ce sont les bourgeois du 6e arrondissement qui entendront le peuple se révolter. Mais il n’y a qu’une cinquantaine de personnes présentes aux rendez vous de Foch à 21h. Ils repassent sur la place des terreaux où une autre cinquantaine de personnes arrivant de Bellecour attendent aussi. Ils sont rejoints par d’autres qui sont descendus sur la place par habitude.
A 22h un cortège assez chaud part de la place des Terreaux en direction de Bellecour en défonçant tout sur son passage (panneaux de signalisation déracinés, poubelles en feu, vitrines brisées...).
Une fois arrivé sur la place de la République, le cortège hésite entre continuer sur Bellecour ou prendre un pont pour traverser le rhône. Les CRS surgissent du passage de l’Argue et dispersent la foule à coup de bombes assourdissantes et de tirs de flashbal à hauteur de tête dans la foule. Une partie du groupe résistera tant bien que mal face aux policiers avant de reprendre la rue de la République dans l’autre sens pour se retrouver aux Terreaux.
L’autre partie du groupe (une vingtaine de personnes) fait le même parcours par la rue du président carnot, ils sont de nouveaux canardés à coup de falshball sur la place des Cordeliers avant de s’enfuir par la rue de la Bourse.
Quand ils arrivent sur la place de l’hotel de ville, ils sont tout d’un coup pris en chasse par une voiture d’où sortent des policiers en civils qui tirent dans le tas devant l’hotel de ville. Il est alors 22h15, la place est pleine de gens qui n’ont rien à voir, les manifestants s’engouffrent rue du Puy Gaillot, les policiers continuent de canarder à coup de flashball malgrès la présence d’enfants en bas age dans la rue, notemment un couple avec une poussette qui manque de se renverser. Un des manifestants est touché par un flashball au milieu de la rue, il tombe à terre, la police lui arrive dessus, le tape un peu encore et l’embarque.
Après cela il ne reste plus qu’une cinquantaine de personnes aux Terreaux, ils repartiront vers Bellecour puis vers la Guillotière selon des posts laissés sur l’article de la soirée de rebellyon.
LES DEUX !
Entre les mous de l’après midi qui s’assoient face à la police armée et les fous du soir qui cassent à visage découvert sans être protégés par une masse de gens, ce qui provoque la violence policière et l’arrestation de n’importe qui (manifestant ou pas), il faut évidemment qu’il y ait une convergence car l’un sans l’autre ne marche pas.
Un bon cortège même gentil, permet aux blackblocs de se protéger. Des destructions ciblés (pubs, vitrine de luxe, banque...) sont des actions violentes symboliques qui donnent un réel sens à la révolte.
Dimanche soir 3000 personnes dans les rues, 35 arrestations. Mardi 200 personnes dans la rue, une vingtaine d’arrestations ?
Au risque de passer pour un consensuel de service qui aime tout le monde, il me semble que les émeutes anti sécuritaires qu’a provoqué l’élection de Sarkozy, doivent unir tout le monde, les pacifistes, les plus chauds, les étudiants du centre ville comme les jeunesses des ghettos.
Pour cela un minimum de respect de toute part est de mise, pas de leçon de morale, tout le monde est responsable de ce qu’il fait, si certains veulent s’asseoir sous les matraques, qu’ils le fasse mais qu’ils ne reprochent pas aux autres de préférer répliquer aux tirs policiers avec un pavé.
Si certains veulent casser une vitrine ou autre chose, qu’il le fasse mais en faisant attention aux gens de la manif qui pourrait être touché par les dégâts.
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