Nous, intermittent·es, chomeur·euses, précaires, occupons la Direction Régionale de Pôle Emploi.
En effet, depuis plusieurs semaines, le MEDEF et le gouvernement organisent le saccage de l’assurance chômage. Le 28 septembre, le MEDEF a exigé, par le biais d’une lettre de cadrage honteuse, des économies de 15% sur le dos des travailleur·euses de la culture et du spectacle. Bien qu’un accord a été signé entre nos syndicats de salariés et les représentent des employeurs du spectacle, le gouvernement et le patronat souhaitent s’attaquer aux annexes 8 et 10 de l’assurance chômage dont dépendent les intermittent·es du spectacle et de l’audiovisuel.
Cette demande du gouvernement, à contre-sens de la réalité de nos emplois précaires et discontinues, intervient qui plus est en période d’inflation galopante. Face à cela c’est une revalorisation de nos droits que nous exigeons !
Cette attaque s’inscrit dans une offensive globale du gouvernement contre les exploité·es. Depuis plusieurs mois il annonce la création d’une nouvelle entité coercitive pour gérer nos vies et nos droits : France Travail.
Cette nouvelle institution sera financée sur les cotisations de l’ensemble des salarié·es à hauteur de 12 milliards sur 4 ans dont 2 milliards avant la fin de l’année. La réforme s’accompagne de la mise en place du RSA conditionné, visant à contraindre des personnes très précaires à travailler gratuitement.
Nous nous opposons fermement à ces attaques ignobles et nous nous mobiliserons jusqu’au retrait de l’ensemble de ces mesures.
Nous occupons tant que le ministère n’aura pas pris une position claire sur la mise en place de l’accord signé dans la nuit du 27 octobre dernier.
C’est nous qui travaillons, c’est nous qui cotisons, c’est nous qui décidons.
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