Conscient⋅es de la gravité de la situation sanitaire, nous constatons l’incohérence des mesures qui nous sont imposées : en autorisant les déplacements effectués dans un cadre professionnel, ce confinement a clairement pour objectif de préserver le capital.
Le Segur de la santé, lancé en mai dernier, s’est avéré être une supercherie, et à ce jour aucune annonce n’a été formulée pour investir massivement dans la santé. On nous impose donc un nouveau confinement en nous disant que les hôpitaux sont à la limite de leur capacité alors que de nombreux lits ont été à nouveau fermés après le premier confinement. Et comme d’habitude, ce sont les mêmes qui trinquent, à commencer par les travailleur.ses précaires des secteurs indispensables au fonctionnement de notre société : alimentation, santé, transport, hygiène, énergies, etc.
Le dernier confinement a fait basculer un million de personnes supplémentaires sous le seuil de pauvreté, portant le chiffre national à plus de 10 millions. Parmi elles, des intérimaires, des étudiant.es, des petit⋅es commerçant⋅es, etc. et on sait déjà que les aides financières promises par le gouvernement sont dérisoires pour vivre décemment.
Quant aux personnes déjà isolées et sans revenus (SDF, sans-papiers, demandeur⋅ses d’asile), les conséquences sont d’autant plus dramatiques, à la fois sur le plan social, financier et administratif.
Pendant ce temps-là, Blanquer s’assure que les enseignant⋅es endossent le rôle de garderie pour permettre aux travailleur⋅ses de faire tourner la machine ; le gouvernement n’a toujours rien proposé pour agir contre les violences faites aux femmes et aux enfants pourtant en augmentation lors du premier confinement ; les suppressions de postes dans le secteur privé sont massives, ce n’est qu’un début, et l’extrême-droite tente de récupérer politiquement le mécontentement légitime d’une partie de la population...
Devant l’inertie des pouvoirs publics, continuons de nous voir et organisons la solidarité à l’échelle locale, dans nos immeubles, nos quartiers et dans nos villes.
Parce que nous refusons que la vie s’arrête et que l’argent tourne toujours entre les mêmes mains !
Pour rendre nos initiatives visibles et résister ensemble à cette offensive liberticide qui ne profite qu’au capital, nous appelons à faire fleurir les banderoles à nos fenêtres pour rappeler que même confiné⋅es nous sommes déterminé⋅es. Vous pouvez envoyer vos créations sur la page Facebook « Cortège de fenêtres ».
Comme en Catalogne ou à Florence, restons attentif⋅ves aux mobilisations à venir.
Plus que jamais, organisons par quartier, par rue, pour maintenir la solidarité et nous rendre plus fort dans cette lutte contre le capital qui détruit nos vies et notre santé !
espace communal guillotiere
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