Lyon Antifa Fest

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En mémoire de Clément MERIC et en soutien aux 25 interpelléEs du 9 mai 2013, le premier Lyon Antifa Fest prendra ses quartiers au CCO à Villeurbanne le vendredi 13 et samedi 14 décembre.

Programme détaillé ci-desous !

LYON ANTIFA FEST !!!

L’idée d’un festival antifasciste sur Lyon en démangeait plus d’unE !
Étant donné la situation lyonnaise depuis quelques années, il semblait important d’enfin organiser un évènement musical et militant d’importance sur place.
Ce sera chose faite le vendredi 13 et samedi 14 décembre !

Organisé en mémoire de Clément MERIC et de toutes les victimes du fascisme ; et en soutien aux 25 interpelléEs du 9 mai 2013, le Lyon Antifa Fest se déroulera au CCO à Villeurbanne le 13 et 14 décembre.

Voici la programmation des deux jours :

Vendredi 13 décembre à partir de 19h30 :
- Première Ligne (Rap/Paris)
- The Offenders (Ska/Italie)
- Heyoka (Anarchopunk/Dijon)

Samedi 14 décembre à partir de 19h :
- Sang Mêlés (Rap/Limoges)
- Brixton Cats (Punk Rock/Paris)
- Los Tres Puntos (Ska Punk/Paris)
- Stage Bottles (Oï/Allemagne)

Tarif :
- 10€ le soir
- 18€ euros les deux soirs
- 16€ en prévente

Affiches jointes à l’article. A diffuser le plus largement possible !!

A lire sur les 25 du 9 mai 2013 :
- Appel à soutien pour l’audience des 25 interpelléEs du 9 mai 2013
- Coupables d’antifascisme -appel à soutien-

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Lyon Antifa Fest 2013 - YouTube

P.-S.

CCO
39 rue Roger Courteline
69100 Villeurbanne
Ligne T1 / Arrêt Insa Einstein (à 400 mètres de l’arrêt)
Chien non admis

vendredi 13 décembre 2013

Antifa Fest Lyon les 13 et 14 décembre au CCO

19h30 - 23h30
CCO

39 rue Roger Courteline
69100 Villeurbanne

  • Le 13 décembre 2013 à 20:34, par des anarkaféministes lyonnaises

    Quelques anarkaféministes qui n’avons pas vocation à englober l’ensemble des avis, anarchistes et féministes, dans ce débat.

    Nous, anarkaféministes lyonnaises, tenions à réagir au complément d’information des organisateurs du festival Lyon Antifa Fest. Et comme les commentaires ne sont pas possibles, nous le faisons par un texte. Au départ, le déroulement aurait pu laissé place au doute quant aux positions des organisateurs, mais leur texte clarifie de façon explicite à nos yeux leur non-positionnement.
    Nous ne souhaitons pas revenir sur le contenu sexiste de l’affiche ni sur les arguments des organisateurs sur de potentielles divergences entre féministes sur « sexiste ou pas ». Cependant, pour que tout soit clair, nous considérons cette affiche sexiste et caricaturale dans le rôle que jouent les femmes dans les luttes antifascistes.

    Mais nous souhaitons revenir sur une violence supplémentaire, cautionnée par les organisateurs, et qui repose sur deux points :
    - L’auteur de l’affiche est un auteur de viol. Les organisateurs le savent depuis longtemps, des dires mêmes de l’auteur. Passons sur l’euphémisme de « casseroles » utilisé pour désigner un viol, négation de la violence dont il est l’auteur.
    Et malgré ça, les organisateurs ont travaillé avec cet auteur de viol, ont imprimé, diffusé et collé son affiche.
    - Les organisateurs, pour se justifier, remettent en question la parole de la victime tout en prétendant ne pas la remettre en cause. Nous aussi, nous avons eu du mal à suivre le raisonnement ! On ne peut pas jouer sur deux tableaux à la fois : soit on reconnaît l’auteur de l’affiche comme violeur en prenant en compte le témoignage de la victime, soit on dit que la victime est une menteuse. Point. Il n’y a pas de position intermédiaire non-bancale. Pire la position des organisateurs a permis de libérer la parole du violeur !

    Ainsi, double agressions pour la victime : le viol subi par son agresseur et l’agression supplémentaire que toutes les personnes, dont les organisateurs de ce festival, lui font subir par la remise en cause de sa parole en travaillant avec ce violeur.

    Nous constatons, comme à chaque dénonciation de viol, la même spirale, le même procédé et les mêmes arguments, la même violence prise en travers de la gueule : l’obligation de se justifier, le passage du statut de victime à celui d’allumeuse, de menteuse voire de déstabilisée ou d’hystérique. Nous ne cautionnons pas la justice bourgeoise et patriaracale et c’est pour cette raison que la parole de la victime nous suffit ! Les mêmes figures antisexistes qui, quand ils sont confrontés aux situations de violences concrètes que nous subissions et dont l’un des leurs est l’auteur, louvoient, se justifient, ou trouvent des excuses... La cohésion des dominants contre les dominées, comme à chaque fois, qu’ils soient « de nos milieux » ou non. Et comme à chaque fois, l’agresseur utilise la même stratégie : celle de contrecarrer, de donner une vision tronquée de la vérité, sa vérité d’auteur de viol, de liguer les membres de notre milieu contre la victime, l’obligeant à se taire ou à quitter les lieux militants qu’elle avait l’habitude de côtoyer.

    La victime a eu un infini courage de dénoncer publiquement le viol qu’elle a subi : pour elle-même, pour toutes celles qui n’ont pas osées parler, ou pour celles qui pourraient subir la même violence et voudraient parler.
    La parole de la victime n’a jamais à être remise en question, encore moins par des dominants.
    NON ne veut pas dire OUI, c’est pourtant pas compliqué, 3 lettres...

    Nous soutenons les inculpéEs du 9 mai face à la répression policière qu’ils/elles ont subi.
    Mais parce que nous sommes anarkaféministes,
    Parce que nous voulons que nos milieux soient des milieux sûrs,
    Parce que NON, c’est NON,
    Parce que les pseudo-justifications des organisateurs ne justifient rien,
    Parce que nous crions haut et fort notre pleine solidarité avec la victime,

    Nous ne participerons au festival Lyon Antifa Fest.

    Dans nos milieux comme ailleurs, à bas les sexismes !

    Dans nos milieux comme ailleurs, à bas les sexismes !

    Des anarkaféministes en colère mais solidaires.

  • Le 10 décembre 2013 à 22:55, par Les OrganisateurEs

    Depuis quelques semaines la polémique enfle autour de l’une des deux affiches servant à la promotion du Lyon Antifa Fest. Cette semaine un texte a été publié sur les sites Indymédia de Paris et Grenoble ayant pour titre « A Lyon, un festival promu par un violeur ». Dans ce texte les organisateurEs sont accuséEs de cautionner « la libre expression d’un violeur ».

    Le texte apporte en premier lieu une critique sur la forme de l’affiche, jugée sexiste. Elle peut l’être, la personne représentée sous les attributs genrés d’une « fille/femme » correspond à des normes que l’on peut estimer patriarcales : plus petite que l’homme, filiforme, habillée d’une jupe et d’un débardeur. C’est une analyse plausible et politiquement fondée. Pourtant elle n’est pas celle faite par tous et toutes. Si nous acceptons et comprenons ces critiques, nous ne les partageons pas. Cette affiche ne fait pas de nous des virilistEs, sexistEs ou anti-féministes.

    La seconde partie de ce texte concerne l’auteur de l’affiche. Il nous amène donc à apporter quelques précisions pour que tout à chacunE ait un avis plus clair sur le déroulement des faits.

    Nous avons demandé une affiche pour le festival à un dessinateur du milieu militant libertaire au mois de septembre. Vers la fin du mois d’octobre nous avons été alerté sur le passif de son auteur à travers deux textes écrits et publiés en 2004 et 2008 titrés « Combien de fois 4 ans ? ». Ces informations graves et préoccupantes nous ont amené à solliciter l’entourage de l’auteurE de ces textes afin que nous puissions prendre une décision quant à l’utilisation de l’affiche. Démarche maladroite ou critiquable mais nous n’avons pas pu nous contenter de ces textes. En disant cela, il ne faut pas imaginer de notre part, à aucun moment, la remise en cause de ces textes et de ce qu’ils expriment. Après plusieurs échanges, il nous est apparu que leur auteurE n’avait pas pour but de mettre à l’index la personne qui l’a violé. Nous avons alors pris comme seule base de décision légitime la volonté politique et personnelle de l’auteurE de ces textes. Partant de là nous avons considéré que nous utiliserions cette affiche pour la promotion du festival.

    Après réflexion, diverses discussions formelles et informelles, nous estimons avoir commis une erreur politique. Nous avons donc pris la décision, certes tardivement, de ne plus utiliser cette affiche. Nous regrettons d’avoir laissé croire, par notre silence et l’utilisation de cette affiche jusqu’ici, que nous cautionnons le viol. Alors NON, nous ne cautionnons, ni ne défendons aucun comportement participant au système de domination patriarcal, de quelque personne que ce soit et quelque soit les circonstances.

    Nous ne tolérerons pas pendant le festival les comportements et oppressions sexistes et homophobes.

    Les organisateurEs

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