Samedi 18 Mars, alors que la manif anti-CPE se terminait, vers 13 Heures, une horde de turcs ultra-nationalistes a débarqué Place Antonin Poncet pour « dénoncer » la mise en place d’un monument à la mémoire de tous les génocides, et spécialement le génocide arménien. Armés de bâtons et encadrés par un service d’ordre musclé, ces excités -venus de toute la région par cars- sont tous membres des « Loups gris », une organisation turque ultranationaliste qui pèse très lourd en Turquie, en particulier dans l’armée, la police (qui l’eut cru ?). Face à leurs slogans-vociférations (« Le génocide arménien n’a jamais existé » (!) etc...) Une poignée d’arméniens, tous en pleurs, ont été renforcés par quelques manifestants anti-CPE, qui ont à leurs tour scandé d’autres slogans : « Nous aimons le peuple turc, mais pas vous ! ».
Ensuite, toujours escortés par un joli cordon de CRS, ils se sont rendus à Hôtel de Ville en brandissant drapeaux et signes de reconnaissance de la main.
La provocation et la violence d’une telle manifestation d’extrême-droite, autorisée par le préfet du Rhône, le même jour, la même heure et au même endroit qu’une manifestation anti-CPE , est une honte. Est-ce vraiment une coïncidence, un malheureux concours de circonstances ? Peut-être que quelques « dérapages » aurait permis à Villepin de remonter de 1% dans les sondages, en attendant, à Lyon, la droite extrême est bien protégée par le préfet.
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