Le 1er novembre s’est tenu, à Paris, une manifestation de stagiaires devant le ministère du travail. Pour la première fois, les stagiaires se rebiffent contre leur-es conditions de travail intolérables. Le stage n’est-il pas le rêve des patrons ? Un-e travailleur-e de plus, gratuit ou pour presque rien (en général, 80% du SMIC au maximun ), qui tremble de ne jamais pouvoir trouver un emploi stable et qu’il est facile de surexploité-e à outrance en lui promettant une future embauche. Rappelons que de nombreux stages ne sont en fait, que des emplois déguisés. Plutôt que des créer un poste de travail, il est tellement plus aisée de prendre un-e stagiaire, jetable réguilérement, pour exécuter la même tâche qu’un-e salarié-e.
Il existe aussi de nombreuses formations professionnelles qui comportent des heures de stages obligatoires sans aucunes rémunérations.Si l’étudiant-e veut obtenir son diplôme et donc pouvoir prétendre à un emploi, le stage doit être effectué et doit bien se passer malgré tout les
abus possibles (humiliations, harcelement sexuel...). Dans tout les cas, le stage, c’est souvent pas de salaire, un chantage à l’expérience (sans expérience pas de boulot et pour avoir de l’expérience sans avoir trouver
de boulot, c’est le stage !) et parfois, une obligation de se déplacer sans aucun défraiements. Souvent qualifié-es, les stagiaires sont considéré-es comme des mouchoirs jetables, objets sans considérations que l’on peut
interchanger à loisir. Parmi les exploiteur-es de stagiaires, les milieux de la publicité, de la communication, des médias ainsi que les services publics sont largement pointés du doigt.
Depuis peu, des stagiaires ont décidés de s’organiser en s’échangeant des informations et des témoignages via Internet (www.generation-precaire.org). Un appel à la grêve générale des stagiaires à été lancé pour le 24
novembre. Leurs revendications portent sur l’intégration du statut de stagiaire dans le droit du travail, la rémunération obligatoire des stages et la vigileance en ce qui concerne les missions du stagiaires (contre les
stages photocopies-cafés ou contre les stages comblant un poste).
Le stage permet d’exploiter les individu-es avant même qu’ils-elles ne travaillent réellement. Avant d’être exploité-e, aprends à être exploité-e sans broncher et peut-être que tu seras moins précaires un jour ! Aucun
doute, les stages sont vraiment un rêve éveillé pour le patronat ! La précarisation des vies passent par ’exploitation maximale des individu-es ! Le stage est donc bien un outil de plus du capitalisme !
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