La démarche est tellement rare qu’elle mérite d’être saluée. Pour la première fois, un président de la République reconnaît que le système pénal et pénitentiaire a « perdu son cap » : « Il fonctionne à l’envers de ce que nous devrions faire [et] a en outre la caractéristique de coûter extrêmement cher à la collectivité qu’il ne protège plus. » Au point que, selon lui, plus personne « n’y trouve son compte ». Il déplore même l’absurdité d’une situation où l’emprisonnement ne cesse d’augmenter « parce qu’au fond, cela reste la solution qui contente symboliquement le plus de monde, ce qui évite de s’interroger sur le sens que cela recouvre ». Une analyse partagée et répétée de longue date par nombre d’observateurs, et enfin reprise et assumée au sommet de l’État.
>Que deviendra le « permis de tuer » sous la nouvelle Assemblée ?
Au printemps, la Cour de cassation a jugé que les policiers peuvent tirer même en dehors de la légitime défense. Dans la foulée, l’Assemblée nationale a esquissé un geste en faveur de la modification de l’article L435-1 du Code de sécurité intérieure… Juste avant d’être dissoute. Tout reste à faire.
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