Cette affaire fait suite à une altercation survenue lors d’une manifestation contre le pass sanitaire en août avec des nervis de l’ultra-réactionnaire parti politique Civitas. Les supposées victimes n’ayant pas porté plainte, le parquet s’est auto-saisi de l’affaire et a demandé le placement en détention de l’ensemble des prévenus. Quatre d’entre eux ont donc été envoyés en prison après leur passage devant le juge des libertés et de la détention dans le cadre d’une comparution à délai différé (cf encadré).
Malgré l’absence de plainte, les chefs d’inculpation sont :
- Violence en réunion n’ayant pas entraîné d’ITT (interruption temporaire de travail).
- Groupement en vue de commettre des délits durant une manifestation.
- Participation à une manifestation non déclarée.
- Refus de donner leur codes de chiffrement (téléphone portable).
Ces inculpations s’inscrivent dans une véritable offensive de la Préfecture contre les militant·es antifascistes lyonnais.es depuis plusieurs mois (harcèlement policier, poursuites judiciaires délirantes, campagne sur les réseaux sociauxetc.). Acharnement auquel contribuent les différentes prises de positions politiques autour du combat antifasciste : il y a quelques semaines, Laurent Wauquiez menaçait ainsi de retirer les subventions d’une salle de spectacle accueillant le Lyon Antifafest.
Ces différentes attaques ne sont pas le fruit du hasard. L’extrême droite a voix aux chapitres partout dans les médias. Dans toutes les villes, des groupuscules d’individus racistes, misogynes, antisémites, homophobes etc. ne cessent de partir en chasse contre celles et ceux qu’ils veulent épurer. Ils agissent en toute impunité, pendant que nos luttes sont criminalisées.
Le parquet aux ordres, les juges d’instruction et leurs associations de malfaiteurs, les juges des libertés qui en privent seulement celles et ceux de notre classe, agissent de concert dans l’intérêt de ceux qui prônent la haine. Nous ne sommes pas de ce camp là.
Nous ne laisserons pas nos camarades se faire enfermer par un pouvoir qui protège les pires ordures fascistes sans rien faire.
L’antifascisme n’est pas un crime et nos luttes sont légitimes !
Libération immédiate pour nos camarades !
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