Depuis début janvier, sept familles de demandeurs d’asile logées à l’Hôtel de Bordeaux, à côté de la gare de Perrache, et dont les enfants sont scolarisés dans les écoles du quartier, sont menacées d’expulsion par le FNDSA, nouveau propriétaire des lieux.
Le FNDSA ou Foyer Notre-Dame des Sans Abri est une vieille association caritative de la bourgeoisie lyonnaise qui a pignon sur rue : non seulement le foyer lui-même « accueille » près de deux mille personnes sans domicile chaque année, mais le FNDSA gère aussi un parc immobilier d’un millier de logements (certains guère plus confortables que l’hôtel de Bordeaux) pour « familles défavorisées » .
Qui dit logements sociaux dit subventions. De plus, le FNDSA s’enorgueillit de s’autofinancer à plus 50 % grâce à ses fidèles et généreux donateurs.
Mais si les bourgeois lyonnais donnent au FNDSA, pour ne pas dire payent, c’est afin de cacher ces pauvres qu’ils ne sauraient voir. Le FNDSA veille aussi à trier entre les mauvais candidats et les bons, à savoir ceux qui rapportent des sous, tout en ne faisant pas de vagues.
À ce jeu-là, les demandeurs d¹asile ont tout faux ! Dans l’immédiat, assignés en référé le 20 janvier, ils ont obtenu un sursis jusqu¹à la fin de la trêve hivernale. Affaire à suivre, donc, et pression à maintenir.
Car le comble, dans cette histoire, est que le FNDSA a déjà rénové une partie de l’Hôtel de Bordeaux : il y a donc des logements prêts à être habités qui sont actuellement vides !
Si cette association était vraiment « au service des plus démunis » elle pourrait et même devrait les proposer immédiatement aux familles qu¹elle veut jeter dehors.
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