Ma mère a passé quelques années dans une petite unité fermée d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Ce que j’y ai vu n’a fait qu’alimenter mes doutes sur la maladie d’Alzheimer. La maltraitance institutionnelle latente, l’omniprésence des laboratoires pharmaceutiques dans sa médicalisation et dans son accompagnement, l’échec des différentes politiques censées y répondre, la surenchère médiatique… Qu’est-ce qui se cache derrière ce qu’on nous présente comme une épidémie ?
En l’absence de traitement médicamenteux efficace contre la maladie d’Alzheimer, dont on ne connaît pas les causes, la recherche s’oriente désormais vers la prévention de la maladie, à travers le séquençage du génome, les manipulations génétiques, les nanotechnologies, les prothèses bioniques ou encore les objets médicaux connectées. Ce livre, qui commence sous la forme d’un carnet de bord écrit au chevet d’un mère diagnostiquée Alzheimer, est une enquête menée à la première personne. En s’intéressant aux spéculations des laboratoires pharmaceutiques soutenus par les politiques publiques, mais aussi aux projets mégalomaniaques d’entreprises comme Google, Apple, Facebook ou Amazon, il montre comment la santé devient un “business” de plus en plus rentable. Les nouvelles technologies négligent l’humain, et pourraient bien réaliser un projet de société eugéniste des corps et des consciences.
Débat avec l’auditoire animé par le Pr. Louis Ploton, gérontologue, auteur de
Ce que nous enseignent les Malades d’Alzheimer (Chronique sociale, Lyon).
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info