Depuis 2012, et plus encore depuis la bataille de Kobanê, un projet révolutionnaire mené au Kurdistan nous a rappelé aux fondements des luttes pour l’égalité entre les femmes et les hommes, pour la commune, pour l’internationalisme et la séparation du politique et du religieux. Au Rojava, cela fait huit ans qu’une révolution a lieu au milieu de la guerre et les femmes en sont les actrices majeures. Ce qui se passe là-bas ne peut qu’interroger les féministes d’ici, à une période où le légalisme et les analyses identitaires obscurcissent la distinction fondamentale entre projets réformistes et construction d’une révolution sociale. À l’heure où le Rojava lance un appel international contre les fascismes, au moment où il est menacé de toutes parts, il est essentiel qu’en tant que féministes révolutionnaires nous soutenions leur parole et leurs combats. Il ne s’agit surtout pas de glorifier un héroïsme magnifié, et donc inatteignable, mais au contraire d’inviter à mener de manière conséquente la réflexion dans laquelle leur lutte engage les nôtres, malgré les situations différentes et les points de vue critiques. À partir de leur expérience, poser la question la plus complexe de la façon la plus simple : qu’est-ce qui peut réellement transformer la société ? C’est aussi parce que ce sont surtout les femmes qui sont aujourd’hui attaquées dans les zones reprises aux forces kurdes du Rojava que nous nous devons de les soutenir.
>Féministes contre l’armement et le génocide en Palestine : appel à coordination ce jeudi 21 novembre à l’Atelier des Canulars
Suite à l’appel initié par l’Assemblée féministe Paris-Banlieue contre l’armement en Israël et pour la fin du genocide en Palestine, des manifestations sont organisées à Paris, Marseille, Nice et Bordeaux tous les 8 du mois pour « rythmer cette lutte et l’inscrire dans la durée ».
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