Ils risquent 6 mois d’emprisonnement avec sursis pour 5 d’entre eux et 12 mois dont 4 fermes pour les deux autres. Continuons la mobilisation jusqu’au délibéré le 13 décembre !! Relaxe pour nos camarades !!
Le passage d’une frontière n’est pas la fin du périple pour une personne exilée. Si dans nos montagnes ou au bord de mer, les exilé.es sont traqué.es, violenté.es et refoulé.es jour après jour. Si la police ne se prive pas de les dépouiller de leurs biens, de vider leurs téléphones de contacts essentiels, de voler leur argent. Une fois la frontière entre l’Italie et la France passée, la frontière entre eux – avec ou sans papiers, mais toujours avec les mauvais papiers – et nous, avec nos bons papiers, ne disparaît jamais et se transmet à leurs enfants. Ne l’oublions pas, que nous soyons à Clavière, Briançon, Marseille ou Paris, les exilé.es subissent un régime d’exception qui ne leur laisse pas de répit : ils et elles seront toujours traitées en indésirables par les politiques ; ils et elles subissent, même après avoir obtenu un titre de séjour, le harcèlement des procédures administratives spéciales, de la police, et de chaque personne qui leur parle comme à une personne irrémédiablement différente, même en étant bien intentionnée. Ils et elles seront toujours du mauvais côté de la frontière.
Face à cette réalité, certain.es agissent car il est impensable de rester sans rien faire dans la région du sud-est de l’hexagone, comme sur les autres routes migratoires. Si chaque geste compte, un simple visage bienveillant à l’arrivée, une aide matérielle, si chaque geste, chaque opposition à une expulsion est un moyen de mettre en échec la politique raciste et xénophobe des gouvernements européens, c’est d’abord chaque exilé.e qui combat dans son quotidien sans avoir le choix d’arrêter ou d’esquiver le combat. Chaque procès, garde-à-vue ou audition, chaque procédure contre un soutien est un moyen de faire reculer l’aide reçue par les exilé.es, de faire peur et de gagner des points dans la bataille médiatique. Notre réponse reste la solidarité avec ces personnes poursuivies, mais plus encore avec celles et ceux qui ont déjà tant perdu et subissent les conséquences des politiques gouvernementales, économiques, écologicides et militaires pilotées par les gouvernements occidentaux dans leurs pays. C’est pour les exilé.es que nous sommes rassemblé.es devant le tribunal de Gap ce 8 novembre 2018.
Édito du journal, d’après un communiqué de Chez Marcel, octobre 2018.
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