L’appel à destination des étudiant-e-s et lycéen-ne-s du MILI (groupe de Paris) :
Le 10 décembre 2014, Emmanuel Macron, ministre de l’économie a proposé au conseil des ministres le projet de loi pour la croissance et l’activité : la loi macron. Le texte comportant 106 articles est une preuve de plus que le parti socialiste n’est qu’un rouage dans la machine capitaliste et libérale. Semblant s’inspirer de la devise de Nicolas Sarkozy « travailler plus pour gagner plus. » le gouvernement a mis en vigueur une loi permettant d’accroitre les heures de travail, tout en exploitant toujours plus les salarié-e-s. Ainsi, le patronat voit ses droits augmenter, tout en détruisant les faibles acquis sociaux encore existant.
Quels sont les principaux changements avec cette loi ?
• Le gouvernement semble vendre le travail du dimanche sur la base du volontariat, mais nous savons que l’élargissement des zones touristiques, internationales, commerciales ne permettrons pas aux salarié-e-s de choisir sous le joug des patron-ne-s. Les entreprises de tailles moyennes ne seront plus obligées d’augmenter les salaires lorsqu’une personne travaillera le dimanche.
• Les délits patronaux ne seront plus réprimés devant la justice, mais se régleront par des amendes, ce qui permettra aux patron-ne-s de commettre plus d’infractions, tant que les billets suivront. Les travailleur-ses au black et les sans-papiers ne pourront donc plus se défendre, si un patron décide de ne plus les payer ou de les faire travailler plus de 35 heures par semaine.
• Tout accord entre l’employé et l’employeur primera sur les droits du travail, permettant au patronat de fixer les règles et de faire travailler n’importe qui plus de 35 heures par semaine, de nuit et pour un salaire ridicule. « Travailler le dimanche, la nuit, 12h par jour, 60h par semaine, pour un demi-SMIC…du moment que le salarié est « d’accord »
• Au nom d’une « mise en situation en milieu professionnel » les personnes ayant un handicap pourront être appelées par le patronat, sans obligation de les rémunérer et de les embaucher par la suite, ce qui remplacera l’obligation d’embaucher un certains nombres d’handicapé-e-s.
En quoi la jeunesse va-t-elle être confrontée à cette loi ?
Les jeunes étudiant-e-s sont environ 40% à travailler, en rajoutant ceux qui sont en alternances les chiffres grimpent à 50% et si l’on compte les emplois d’été ont atteint les 70%. Ces emplois sont pour la majorité des contrats précaires, c’est-à-dire que nous serons les premières personnes touchées, avec les femmes et les sans-papiers. Il y a urgence à se mobiliser si nous ne voulons plus que nos existences se limitent à réveil, travail, dodo et que notre futur se cantonne à survivre, plutôt qu’à vivre des moments d’épanouissements personnels s’extirpant de cette logique marchande, qui réduit le plaisir au fait de consommer.
Nous appelons la jeunesse à se mobiliser au côté des travailleur-se-s, chômeur-se-s et précaires le 9 avril. Bloquons les usines, les routes, les lycées, les facultés pour bloquer l’économie et exiger le retrait de cette loi rétrograde !
L’appel de l’intersyndicale :
Combattre et réduire le chômage, permettre la création d’emplois en changeant de politique économique, préserver les droits et tous les régimes sociaux, garantir et promouvoir le service public, augmenter les salaires (secteurs public et privé), les retraites, les pensions et les minimas sociaux, constituent des priorités sociales, de surcroît en période de crise.
Réunies le 17 février 2015, les organisations syndicales CGT, FO et Solidaires affirment leur détermination pour faire aboutir ces revendications et lutter contre l’austérité et ses impacts destructeurs tant socialement, économiquement que démocratiquement.
Le « pacte de responsabilité », la rigueur budgétaire, la réforme territoriale, nombre de dispositions du projet de loi libérale « Macron » ainsi que plusieurs décisions des pouvoirs publics et du patronat aggravent la situation des salarié(e)s, des retraité(e)s et des chômeurs(ses).
De nombreuses luttes et mobilisations syndicales sont d’ores et déjà engagées dans les entreprises, les services publics et les secteurs professionnels.
Pour faire converger ces revendications et exiger du gouvernement et du patronat qu’ils y répondent, les organisations syndicales CGT, FO et Solidaires s’engagent dans un processus de mobilisation. Conscientes de leur responsabilité, elles invitent les retraité(e)s et les chômeurs(ses) à se mobiliser et appellent l’ensemble des salarié(e)s, du public et du privé, à une journée de grève interprofessionnelle et à manifester le 9 avril 2015.
Paris, 17 février 2015
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