Depuis plus de 20 ans que le cannabis pousse en mode guérilla dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, la culture ne nécessite pas d’entretien particulier. Une fois les plantes mises en terre, il suffit habituellement de retourner sur place au moment de la récolte, pour récupérer une production confortable.
Dans les jardins sauvages, cette année 2016 ainsi que l’année 2015, bon nombre de plantes ont brûlé sur pied avant la fin de l’été. Ça s’est produit l’année dernière au mois de juillet et de nouveau cette année entre août et septembre.
D’ailleurs, c’est la même chose pour la plupart des autres plantes au mois de septembre 2016, que ce soit à la campagne, au parc municipal ou dans le parc naturel, les feuilles de la végétation pendent, signe de soif, jaunissent et tombent.
Ça fait plusieurs années (canicule 2011) que les fortes chaleurs et l’absence de pluie perturbent les cultures et d’une manière générale la végétation dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Combien d’années de sécheresse une plante peut endurer avant de périr ?
Apparemment les agriculteurs intensifs de l’Ain et du Rhône arrosent plus en augmentant les prélèvements sur les réserves d’eau ou dans les nappes. Parfois ils changent de culture ou diminuent leur production.
Comment faire là où les ressources en eau sont plus limitées ? Dans le sud de la France par exemple, en Espagne, en Italie ou sur les autres continents ?
Même si l’année 2016 est un pic dans les oscillations de la courbe, toujours montante, de la température moyenne globale, le réchauffement climatique est perceptible dans nos jardins depuis plusieurs années. En 2014 les lyonnaises et les lyonnais le ressentent aussi sur les terrasses.
La limite d’élévation de température fixée par la COP21 à 1,5°C en 2100 a été dépassée l’année suivante, au mois d’août (à 23:33) 2016, avec des températures qui battent tous les records de chaleur jamais enregistré depuis 136 ans.
Le permafrost fond en Alaska, en Siberie et relâche du gaz à effet de serre qui accélère le réchauffement climatique. C’est, mauvaise pioche, « la plus grave menace pour l’humanité », selon l’hebdomadaire de gauche parce que la pub est sur ses pages de droite.
Il parait qu’il n’y a plus qu’un vague milk-shake à la place de la banquise arctique (voir la photo ci-dessous). Ce qui accélère la hausse du niveau des mers.
Le courant El Nino qui alterne habituellement avec le courant La Nina n’alterne plus, il provoque des sécheresses et des inondations en Europe, en Amérique et en Afrique (60 millions de personnes directement touchées en 2015).
La température moyenne a déjà augmenté de 2,2°C en région Arctique.
Le réchauffement s’accélère.
En raison de l’élévation de la température, il est prévu que le niveau des mers monte d’environ 2 mètres d’ici 2100 : New York par exemple, bâtie 1,5 mètre au-dessus du niveau de la mer sera partiellement inondée. Tout comme la Camargue et le delta du Nil.
L’estimation de l’élévation du niveau des mers sera revue à la hausse comme ça a été le cas en 2016 avec la « découverte » que la glace de la banquise Arctique peut fondre. Par exemple au moment où il sera « découvert » que la glace de la banquise fond en Arctique comme en Antarctique tout comme celle des glaciers de montagne et participent à l’élévation du niveau des mers.
L’effondrement climatique et la modification soudaine de nos conditions de vie sont des sujets difficiles à entendre.
Et il faut ajouter le chômage de masse, la crise sociale, économique, financière, politique, biologique, chimique et l’explosion démographique de l’Humanité à plus de 7,3 milliards de personnes pour mesurer la difficulté de freiner/gérer/adapter ce brutal changement climatique.
Parmi les scientifiques et les chercheurs concernés par ces différents sujets, certains parlent d’anthropocène, une crise systémique globale qui menace l’humanité et l’ensemble des être vivant sur la planète.
Gloups...
A sept mois des présidentielles en France, sur ce sujet qui fait un peu flipper quand même, les dirigeants politiques n’ont rien à dire. Ils semblent seulement animés par leur ego, la répression et l’islamophobie. Sarkozy en tête qui déclare devant un auditoire de l’Institut de l’Entreprise en 2016 : « Cela fait 4 milliards d’années que le climat change. Le Sahara est devenu un désert, ce n’est pas à cause de l’industrie. Il faut être arrogant comme l’Homme pour penser que c’est nous qui avons changé le climat ».
Ces dirigeants politiques sont massivement soutenus par les lobby néo-libéraux qui lobotomisent, les médias qui mentent et le CAC40 qui profite.
Il paraît qu’on a 20 ans pour tout changer si on commence hier.
Sans négliger que le gouvernement anticipe et place des parachutistes et des légionnaires (écouter Jean Marc Rouillan) dans les rues, pour s’assurer que les euros et les dollars continuent de pleuvoir dans les coffres des multinationales, quoi qu’il se produise (à partir de 10:10).
Certains s’agitent pour la candidature de Thomas Piketty aux présidentielles, certains bataillent contre la corruption, ou contre la Françafrique, s’activent pour des médias libres ou pour noyauter des luttes. D’autres occupent des ZAD, à Notre-Dame-Des-Landes, à Roybon, ou pas, à Bure. On lutte et on meurt dans les quartiers populaires et les prisons (à partir de 4:15). On se fait éborgner dans les manifs. Les NoTav luttent au Val de Suza, les NoTHT05 dans les Hautes-Alpes ; à Saint Étienne et Lyon on lutte contre l’A45, dans l’Ain contre la centrale nucléaire du Bugey, etc.
On lutte pour de meilleures conditions de vie, dignes, justes, libres et viables.
Un virage peut être pris, en particulier le dimanche 9 octobre 2016, à Notre-Dame-Des-Landes.
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