État « Social » d’urgence !
Les derniers évènements survenus dans les banlieues ont mis à jour les sentiments de rejet, d’abandon ressentis par une partie de la jeunesse (seulement ?) C’est dans les quartiers populaires que les résultats des politiques libérales mises en place depuis des décennies se font le plus sentir. Chômage, précarité, pauvreté, violences sont bien trop souvent le lot quotidien de ces quartiers ; et si l’on rajoute à cela le racisme à l’embauche, les provocations quotidiennes de « certains » policiers envers les jeunes des cités ainsi que les propos caricaturaux de certains personnages, les ingrédients étaient en place pour que les choses dégénèrent.
Pour sa part, le gouvernement tente de rassurer l’électeur à coup de vidéosurveillance, d’augmentation des effectifs de police, d’emploi aidé, de RMA ,de radiations massives de chômeurs, et de contrôle social accru contre ces mauvais chômeurs « qui refusent éternellement les emplois qu’on leur propose ».
Dans le même temps, il n’est pas une semaine où l’on ne nous rappelle pas avec insistance à la télé et à la radio les déficits des organismes de solidarité, de la sécurité sociale, de l’UNÉDIC ou de la France, et que l’on ne se lamente pas parfois aussi sur ces pauvres exclus obligés de passer par les "Restaurants du cœur" en plein boum (à quand son introduction en bourse ?)
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Pourtant les grands groupes français se portent bien. Et même mieux que bien ! Nous assistons à des records de bénéfices pour les grands groupes français. Au premier semestre 2005, les sociétés de l’indice CAC 40 ont dégagé un bénéfice net cumulé de 38,6 milliards d’euros. En un an, le profit net des 40 « stars » de la Bourse de Paris a grimpé de 32 % ...
Ces profits ne les empêchent pas de tailler dans les effectifs comme à EDF, depuis peu introduit en bourse, ou chez Bosch qui, après être passé de trente cinq à trente six heures il y a peu, souhaite passer à la semaine de 40 heures sans augmentation de salaire. À quand la corvée, le fouet et autres joyeusetés pour lutter contre la formidable concurrence, source de bonheur et de prospérité ?
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