Frappé par un mandat d’arrêt européen, demandé par le tribunal de Gap et accordé par les instances judiciaires italiennes, Emilio est incarcéré en France depuis le 3 décembre 2021.
Lors de l’une des manifestations que nous organisons depuis des années à la frontière du Montgenèvre, l’un des lieux symboliques pour dénoncer la persécution des migrants par les États européens, Emilio a été accusé de violence envers un gendarme français. Si le droit à la résistance et à la légitime défense est un crime, nous en sommes tous accusés.
Il est maintenant en prison, dans l’attente de son procès, en vertu d’une mesure sans précédent d’extradition préventive.
Son crime ? Celle de la solidarité. C’est un homme droit et doux, qui s’engage depuis des années non seulement pour la protection de l’environnement, mais aussi pour la défense des derniers, femmes, hommes et enfants qui traversent quotidiennement la vallée de Suse, dans l’espoir de rejoindre la France, où beaucoup ont des parents et où ils espèrent tous trouver accueil et dignité. Ce ne sont pas des touristes, mais des gens qui fuient la guerre, la faim, le pillage des ressources naturelles, des gens qui cherchent à déterminer leur propre destin, en dehors des frontières auxquelles le colonialisme et l’impérialisme du Nord du monde les ont condamnés, et qui élèvent aujourd’hui contre eux des murs frontaliers armés.
Dans nos montagnes, où passe la frontière armée, ce n’est pas l’hiver qui fait des victimes, mais la violence de la police et des États qui a déjà causé la mort d’au moins 9 personnes, dont 2 seulement depuis le début de l’année.
Emilio est engagé depuis des années pour ces personnes humiliées et offensées, les soutenant concrètement de sa main forte et douce.
Mais Emilio n’est pas seul : avec lui, il y a le mouvement NO TAV, il y a la vallée de Susa que le parti transversal du business et de la guerre voudrait dégrader écologiquement et socialement pour en faire un couloir de transit dédié aux marchandises, au capital et aux armées et refusé aux personnes. Et il y a ceux qui luttent contre l’injustice sociale, parce qu’ils continuent à sentir sur leur joue la gifle donnée à n’importe qui, de n’importe où dans le monde.
Contre le pouvoir qui répond aux besoins par la répression, pour l’autodéfense populaire des derniers et des persécutés, contre la réponse carcérale aux exploités et à ceux qui luttent, nous appelons à l’engagement de tous et toutes.
Nous vous invitons à participer avec nous au rassemblement en solidarité pour Emilio et pour tous les prisonniers, contre toutes les frontières.
Samedi, 12 février 2022, 14 h.
Prison d’Aix-Luynes
Emilio libre, libre maintenant !r
Tous libres toutes libres
Comité de soutien Emilio Libero
Source : Emilio Libero – Comitato di solidarietà-facebook : comitatoemiliolibero
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