Depuis décembre 2018, des manifestations sans précédent qui réclament la chute du dictateur Omar Al-Bachir secouent le Soudan. Parmi les slogans, « liberté, paix et justice », « dégage, c’est tout », « la révolution est le choix du peuple ». La contestation n’a pas faibli, soutenue par la diaspora du monde entier et organisée par le Rassemblement des Professionnels Soudanais, groupement d’opposition indépendant. Le 6 avril, le peuple soudanais a décidé de lancer l’occupation de la place Al-Qyada à la capitale Khartoum, devant les Quartiers Généraux de l’Armée ; quelques jours plus tard, Omar Al-Bachir se retirait du pouvoir, après 30 ans de dictature. Mais sous la menace d’une reprise du gouvernement par les miliaires, les gens refusent de quitter la place, où l’occupation perdure, s’étend, s’organise. Des convois de tout le pays se relaient pour y dormir, y cuisiner, y construire des coins bibliothèque et groupes de discussion, et organiser les manifestations quotidiennes. Ils restent pour faire pression, pour réclamer un gouvernement civil, et chasser les militaires. Pour ne pas, en somme, se faire « voler » leur révolution. Parmi eux, de nombreux jeunes.
Lundi 6 mai, de 14h à 15h sur Radio Canut, on sera avec plusieurs de ces jeunes soudanais.e.s francophones, en direct de la place qu’ils occupent depuis plusieurs semaines, pour leur parler révolution, répression et auto-gestion.
Pour nous écouter : 102.2 MF ou radiocanut.org !
Pour réécouter l’émission : cliquez ici
(photo de Courrier International, prise le 21 avril sur la place Al-Qyada)
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info