Depuis des décennies une politique néolibérale féroce est à l’œuvre dans toute l’Europe. Nous - ainsi que l’environnement qui nous entoure - subissons quotidiennement les effets de ce système aliénant. Cette logique se traduit par un industrialisme total, la perpétuation à l’infini d’élites établies et le formatage idéologique, relayé par les médias de masse, les gouvernements et un matraquage publicitaire omniprésent.
L’économie est devenue l’idéologie.
De cette idéologie naissent des contrats précaires, un accès de plus en plus difficile aux biens universels de culture et de savoir, et une mise en question des droits au logement, au travail, à la santé et aux vivres pour tous.
Les accords de Lisbonne, la directive Bolkestein et autres sont des projets privilégiant les intérêts du libéralisme économique et non ceux des humains. N’étant qu’au tout début de leur application, ces plans ne montreront leur férocité réelle que dans quelques années. Les lois sécuritaires, la vidéosurveillance, les écoutes, la tolérance du sexisme et du racisme, les expulsions en tous genre et déportations ne sont que les premiers signes d’une société totalitaire qui s’installe sournoisement.
Dans toute l’Europe, nous assistons à la destruction des acquis sociaux. Le principe d’une rentabilité à outrance entraîne la privatisation de l’ensemble des services et organismes publics.
La révolte contre ce système et l’invention d’alternatives sont en route.
Progressivement des foyers de résistance s’allument, bien que menacés par l’autoritarisme généralisé dans toutes les sociétés capitalistes. De nouveaux réseaux et rassemblements des citoyens en lutte ont provoqué de nombreux blocages, grèves, manifestations et réappropriations des lieux publics pour permettre une critique radicale de ces sociétés. Dans les lycées, les lieux de travail, les espaces autogérés, les banlieues et les universités le mouvement s’étend par cycles et permet la prise de conscience progressive d’un phénomène global - la précarisation généralisée -, ainsi que l’organisation d’actions de résistance de toutes formes.
Ce sera dans la rue que nous pourrons exercer un véritable contre-pouvoir et influer sur le cours de l’histoire.
Nous vous appelons à vous rassembler, à provoquer le débat, et à mener des actions à tout moment. La mobilisation se doit d’être continue !
Dans cette logique nous vous invitons à participer à la Coordination Européenne contre la Précarité les 9, 10 et 11 juin 2006 aux Universités de Strasbourg, pour créer un réseau de résistance et une plate-forme d’action au niveau européen.
Le moment est venu de donner le coup d’arrêt final à toutes ces politiques prédatrices qui menacent le futur des humains et de la planète. Nous n’aurons que ce que nous prendrons.
RÉSISTANCE !
« Celui qui ne se bat pas a déjà perdu ».
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