Les élections municipales étant en vue, le libéral-social sénateur maire de Lyon commence à faire le compte de l’électorat qui pourrait le reconduire dans ses fonctions. Et en bon plénipotentiaire, il prend des dispositions autoritaires pour flatter l’électorat de droite, car il ne peut guère compter sur celui à sa gauche au vu de la maigreur de son action sociale.
Ainsi, le "Réseau Éducation Sans Frontières", qui s’occupe de scolariser les enfants des sans-papiers (ainsi que la loi le prévoit, tous les enfants doivent être scolarisés) avait été invité par l’adjointe municipale en charge du respect des droits de l’enfant à tenir réunion dans un salon de l’Hôtel de Ville.
Cinq jours avant la date prévue, Monsieur le maire jugeant sans doute que les sans papiers gâchaient l’image de sa ville, ou pour flatter la xénophobie et la stigmatisation de l’immigration d’un certain électorat, refusait l’accès à la salle, amenant le Réseau Éducation sans Frontières à se réfugier au Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation (tout un symbole) dans une salle beaucoup trop petite pour les 300 personnes présentes.
De même, des expositions à l’initiative du "Collectif 69 de soutien au peuple palestinien" dans le cadre d’une quinzaine culturelle visant à informer sur la situation en Palestine, trois mairies d’arrondissement (1er, 4e et 5e) avaient accepté d’accueillir des expositions d’artistes et artisans palestiniens.
Quatre jours avant le premier vernissage, Monsieur Collomb refuse en dernière minute que ces expositions annoncées depuis plusieurs mois se tiennent dans les mairies d’arrondissement. Faut-il voir là encore le souci d’un certain électorat ?
En tout cas, Collomb ne dépareille pas question autoritarisme son collègue parisien Delanoë qui a proclamé, à l’instar de Louis XIV, devant des sans logis réfugiés dans un gymnase : « la majorité, c’est moi ».
De la dérive de la délégation de pouvoir et de la démocratie représentative ...
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