Après qu’un séisme ait secoué le Japon, plusieurs réacteurs nucléaires mis en arrêt d’urgence n’ont pas pu être refroidis suffisamment, suite à des défaillance des circuits de refroidissement. Il en a résulté (à ce que l’on sait à l’heure où l’on écrit), à la centrale de Fukushima, une fusion partielle du cœur des réacteur n° 1, n° 2 et n° 3, suite aux grandes difficultés rencontrées pour les refroidir. Cela a entraîné l’explosion des bâtiments des réacteurs n° 1 (le 12 mars) et n° 3 (le 14 mars), et le rejet dans l’atmosphère d’une grande quantité de radioactivité, tandis qu’au niveau de la centrale elle-même, le niveau de radiation est très élevé. D’autres centrales du pays semblent connaître des problèmes également.
Des dégâts déjà importants
Certes, ce n’est pas Tchernobyl, mais cette catastrophe - car c’en est bien une ! - montre bien les dangers énormes que l’industrie nucléaire fait peser sur nos têtes, au Japon comme en France. D’ores et déjà la région autour de la centrale est contaminée par des radio éléments et le restera pour de nombreuses années. Des spécialistes anglais de l’industrie nucléaire confirment ce qui est déjà une évidence : l’augmentation du nombre de cancers dans la région pour les années à venir. Par ailleurs, des riverains ont reçu des retombées radioactives, sans parler des travailleurs de la centrale qui sont littéralement sacrifiés pour éviter à tout prix l’accident majeur. Et plus grave encore sur le long terme : les réacteurs sont refroidis avec de l’eau pompée directement dans la mer, et rejetée de suite dans celle-ci, emportant plein de radio-éléments avec elle qui finiront dans le ventre des poissons...
Et en France tout va bien ?
Sans surprise nos nucléocrates minimisent la situation et nous assurent que chez nous c’est différent. Mais voilà, les réacteurs japonais sont très similaires aux nôtres et peuvent présenter le même type de problème. En France également de nombreux réacteurs sont construits en zone sismique (Fessenheim par exemple) et pourraient très bien connaître une panne de circuit de refroidissement après un petit tremblement de terre. EDF a dû reconnaître que ses centrales n’étaient pas aux normes sismiques, donc une situation semblable est possible ici.
Et quand la terre ne tremble pas ?
A Three Miles Island (USA) en 1979, comme à Forsmarck (Suède) en 2006, le système de refroidissement à l’arrêt - encore lui ! - a refusé de fonctionner, ainsi que les générateurs diesels de secours à Forsmarck. Il en a résulté une augmentation dangereuse de la température du cœur, ce qui à Three Miles Island a généré une bulle d’hydrogène comme à Fukushima, mais qui n’a heureusement pas explosé. A Forsmark les générateurs ont été remis en marche à temps, à 7 minutes de la catastrophe...
Mais en France on a des enceintes de confinement « béton »
L’étanchéité de ces enceintes de confinement n’est jamais parfaite. De toute façon si la température est trop élevée il y a de la vapeur - radioactive - qui se forme, et s’il y en a trop il faut bien la relâcher dans l’atmosphère ; c’est ce qu’ils font au Japon d’ailleurs. Si par chance la vapeur reste dans l’enceinte, les radio-éléments se déposent et au prochain grand nettoyage ils partiront directement dans les fleuves ou dans la mer … Quel soulagement, de courte durée !
Pour nous il est clair que l’accident, pour le moment et si ça n’empire pas, est déjà le 3e plus grave de l’histoire avec Windscale [1], après Kytchim [2] et Tchernobyl.
N’attendons pas que la prochaine catastrophe ait lieu ! Arrêtons le nucléaire maintenant !
(et en France elle est très possible, la catastrophe : par exemple la cuve du réacteur n°1 de la centrale du Tricastin est gravement fissurée, bien qu’il ait reçu l’autorisation de fonctionner encore 10 ans de plus !).
Industrie nucléaire, industrie mortifère !
On peut vivre sans l’énergie atomique,
source de catastrophes abominables !
Sortons immédiatement du nucléaire,
demain il sera peut-être trop tard !
Rassemblons-nous mercredi soir à 18h devant Areva au square Jérome Bérerd
(au croisement des rues Lafayette et Récamier dans le 6e, vers Part-Dieu)
Pour dire notre opposition à l’industrie nucléaire sous toutes ses formes !
C’est juste à côté de l’arrêt du bus C3 "Lafayette-Garibaldi" sur le cours Lafayette juste avant la gare de la Part-Dieu.
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