Aujourd’hui le capitalisme vit une profonde crise de longue durée, dans ce contexte bien peu des mythes qu’il véhiculait concernant notre futur semblent intacts. Pourtant l’expansion des nouvelles technologies informatiques de ces dernières décennies continue d’entretenir l’illusion d’une automatisation absolue des activités humaines, notamment du travail.
Pour les uns cette automatisation aboutirait à une véritable catastrophe : chômage de masse et précarisation serait l’horizon indépassable d’un monde contrôler par des machines plus ou moins autonome de toute volonté humaine ; pour les autres cette automatisation permettrait de mettre un terme au travail salarié et décuplerait les énergies de l’humanité en nous libérant des contraintes matérielles.
Ces hypothèses, souvent répandues dans le champ théorique d’ultra-gauche, font pourtant l’impasse sur la réalité des transformations permises par les nouvelles technologies dans les processus de travail.
En partant d’exemples concrets (industrie automobile, uberisation de certains secteurs) Sebastian Carbonelle montre que le salariat reste la norme et que l’exploitation des travailleur.es reste le cœur du mode de production capitaliste. L’automatisation ne vise pas pour le capital a se passer du travail humain mais bien le transformer pour mieux en extraire de la plus-value. Il permet notamment l’intensification de l’exploitation et la mise en place de nouveaux moyens de contrôle sur la main-d’œuvre. Il s’agit bien ici de politiques de lutte de classes de la part de nos exploiteurs.
Nous vous invitons donc à débattre ensemble pour comprendre ces dynamiques et les luttes sociales qu’elle induisent. Plus que jamais analyser les transformations du mode de production capitaliste et retrouver une perspective stratégique globale semble nécessaire ; en effet au sein du capitalisme la fin du travail... n’aura pas lieu !
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