"Il y a le fait évident mais insuffisamment apprécié que les mots que nous prononçons ne sont souvent pas les nôtres" - Erving Goffman
Après avoir travaillé en ateliers d’écriture depuis sept ans auprès de personnes souvent marginalisées, on se rend compte que la parole crée malheureusement des étiquettes. Nous pouvons déconstruire les stigmatisations en changeant nos façons de s’exprimer.
Parfois, nous sommes comme dépossédéEs de nos actions par la fuite des phrases. Malgré un fond sincère, nos tentatives d’émancipations se heurtent à des formes (expressions, grammaires, syntaxes...) qui semblent inappropriées, voire imposées de l’extérieur.
Nous n’avons pas commencé à apprendre à parler et écrire, nous avons juste appris à mimer la parole, et à dessiner des phrases. Nos dessins sont beaux et nos mimes sont parlants, mais comme le rappelle à juste titre l’anthropologue Jeanne Favret Saada « le langage c’est la guerre ».
Un atelier se définit dans le lieu, et par la production collective qui est mise en place par les acteurs du lieu. Je est un nôtre, à nous de jouer sérieusement.
atelier sur inscription : contact@printempslibertaire.info
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