Appel à un rassemblement de soutien le 4 novembre au Tribunal Judiciaire de Lyon, à partir de 14h

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Depuis le 23/09, sept militants antifascistes lyonnais sont poursuivis par le parquet de Lyon pour une altercation avec les intégristes catholiques du groupe Civitas, un groupe qui prône l’instauration d’un régime théocratique en France avec la reconnaissance du catholicisme comme seule « véritable religion ». Cette altercation a eu lieu lors d’une marche contre le pass sanitaire, manifestation que ces groupes d’extrême-droite tentent de récupérer afin de diffuser leur idées nauséabondes (racisme, antisémitisme, islamophobie, homophobie, transphobie)
Voir aussi 119 personnes signent la tribune de soutien aux inculpés du 23 septembre

  • Tous les camarades antifascistes sont libres !

    Tous les antifascistes sont sur le point d’être libérés. Les nombreux soutiens encore présents attendent maintenant la libération des 7 qui devraient dormir chez eux ce soir.

    La vidéo et l’ensemble des PV vidéos n’ont pas été retenu et sont déclarés nul, ainsi que les fadettes. Les inculpés ont tous étés relaxés pour « groupement en vue de commettre des violences ». La violence a été requalifiees en violence sans itt sans circonstance de réunion et condamnées par une amende de 300 euros pour 4 personnes. 3 personnes sont entièrement relaxées. Deux personnes se sont vues condamnées a 1 mois de sursis pour 1 personne qui a refusé l’ADN, et 1 mois de sursis pour 1 refus de code PIN pour le second

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  • Point info : Retour sur les plaidoiries des avocats de la défense

    Des soutiens sont encore dans le tribunal et informent celles et ceux restés à l’extérieur. Les plaidoiries ont généralement été axées sur plusieurs points :
    - Les comparutions immédiates ne peuvent pas juger les affaires politiques.
    - Le dossier est uniquement à charge.
    - Ils demandent la relaxe pour les faits de violence, ainsi que pour les faits de préparation de violence.
    - Les avocats ont souligné l’impunité de l’extrême droite à Lyon dans son ensemble.
    - De plus, l’anonymat des membres de Civitas est problématique. Ils ont été contactés par la police mais aucune trace de leurs noms nulle part, rendant leur comparution impossible.

    Les avocats ont globalement fait des demandes de nullité pour ces différentes raisons.

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  • Point info : Fin des plaidoiries, les avocats demandent la relaxe

    Après deux heures de plaidoiries de la part des avocats de la défense, ils demandent tous la relaxe pour les sept antifascistes. Le délibéré devrait arriver d’ici une heure et demi.

    L’entrée dans le tribunal est dorénavant interdite par un agent du police du tribunal qui fait du zèle, mais il y a encore quelques dizaines de soutiens qui restent dehors en attendent la fin du procès et, espérons, la libération des camarades. N’hésitez pas à passer si vous êtes dans le coin, depuis 14h le temps commence à être long.

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  • Point info : Fin des interrogatoires, le procureur réclame jusqu’à deux ans de prison

    Fin des interrogatoires. Le procureur réclame 1 à 3 ans d’interdiction de manifestation, du sursis pour les non détenus et jusqu’à deux ans de prison (dont un avec sursis) au maximum pour l’un des inculpés. La peine minimum est elle de deux mois avec sursis. Les avocats commencent leurs plaidoyers.

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  • Point info : Les inculpés interrogés un par un

    Les inculpés sont interrogés sur les évènements des différentes manifestations. Ils explicitent que ce sont bien les militants de Civitas qui ont été les premiers à donner des coups et ils n’ont fait que se défendre. Actuellement le troisième des sept inculpés est interrogé.

    Le procès est loin d’être fini et les soutiens sont toujours là. N’hésitez pas à les rejoindre, il y a de quoi grignoter et boire.

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  • Point info : reprise du procès après une suspension de séance

    Après presque une heure de suspension de séance suite à une demande de nullité de la part des avocats de la défense, car ils n’ont pas eu accès aux vidéosurveillance du 28 août, la séance reprend.
    La demande est non retenue.

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  • Point info : Les avocats de la défense attaquent les pièces du dossier

    Les avocats de la défense demandent plusieurs nullités dans la procédure, notamment sur l’utilisation de fadettes (factures détaillées) en dehors du jour des faits. Mais aussi sur les perquisitions, car il n’y a pas eu de demande du JLD (juge des libertés et de la détention) pour toutes. Enfin la dernière demande vise l’utilisation de la vidéosurveillance car les enquêteurs n’ont pas avisés le ministère public pour la demande de vidéo. A noter d’ailleurs qu’un logiciel de reconnaissance faciale a été utilisé pour l’analyse des vidéos.

    Dehors, les soutiens sont de plus en plus nombreux et de mieux en mieux installés. N’hésitez pas à venir les rejoindre.

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  • Point info : Les 7 antifascistes dans les box pour cause de « sécurité »

    Le procès débute sur un retour des faits reprochés aux 7 inculpés. La défense demande à ce que les détenus puissent sortir du box en s’appuyant sur une directive européenne. Malgré les recommandations de la cour européenne des droits de l’Homme, la demande est refusée sous prétexte de sécurité.

    Dehors, les soutiens sont toujours là. Après la cantine, chacun.e se prépare à passer la journée sur place.

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  • Début du procès. Une centaine de personnes sont venues en soutien

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  • Début du rassemblement en soutien aux sept militants antifascistes devant le Tribunal

    Une cantine est prévue pour tous.tes ceux.elles qui viennent soutenir les camarades antifascistes.

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Depuis le 23/09, sept militants antifascistes lyonnais sont poursuivis par le Parquet de Lyon pour une altercation avec les intégristes catholiques du groupe Civitas, un groupe qui prône l’instauration d’un régime théocratique en France avec la reconnaissance du catholicisme comme seule "véritable religion". Cette altercation a eu lieu lors d’une marche contre le pass sanitaire, manifestation que ces groupes d’extrême-droite tentent de récupérer afin de diffuser leur idées nauséabondes (racisme, antisémitisme, islamophobie, homophobie, transphobie).
 
Sur les sept inculpés, quatre ont été immédiatement incarcérés après leur garde-à-vue suite à leur passage devant le JLD et trois sont soumis à un strict contrôle judiciaire.
 
Plusieurs éléments dans l’attitude de la Justice et du Parquet nous interpellent :

  • Malgré l’absence de plainte et d’ITT de la part des militants de Civitas, et alors que ces derniers se situent plutôt du côté des habitués du coup de poing et des agressions que de celui des victimes (comme l’illustre le cas d’ Alexandre Gabriac, ancien fondateur des Jeunesses Nationalistes, dissoutes par le gouvernement, condamné par la justice à plusieurs reprises, et actuellement cadre important de Civitas), le Parquet s’auto-saisit et mène une enquête entièrement à charge contre les militants antifascistes : aucun des militants de Civitas n’a été officiellement convoqué ni auditionné pour s’expliquer sur l’altercation. Par contre, la Police les a bien contactés, sans que l’on puisse comprendre les liens entre les enquêteurs et Civitas, ni même qui a été contacté.
  • Le caractère exceptionnel de la procédure : une comparution à délai différé. Créée en 2019, cette procédure rarement utilisée garantit une justice expéditive et un passage obligatoire devant le Juge des Libertés et de la Détention (JLD) à l’issue de la garde-à-vue, qui peut alors incarcérer ou placer sous contrôle judiciaire, sans preuve ni jugement.
  • Lors de son troisième passage devant une JLD le mardi 26 octobre pour demander une mise en liberté (refusée), l’un des camarades incarcéré a eu droit à des interventions étonnantes de la part du Procureur et de la Juge. Le Procureur a en effet apparenté un militant de Civitas à un représentant de l’autorité publique. Quant à la juge, pour justifier - entre autres choses - le maintien en détention, elle a considéré que notre camarade était l’auteur de violences discriminatoires liée à l’appartenance supposée du ou des militants de Civitas à la mouvance d’extrême-droite. Pour finir, ce même camarade s’est vu proposer en prison un stage de déradicalisation ! Le Parquet, les juges et l’administration pénitentiaire n’ont visiblement plus peur de rien.

Ces inculpations s’inscrivent dans un contexte local d’impunité pour les groupes d’extrême-droite au niveau judiciaire.
Les groupes néo-fascistes ou néo-nazis sur Lyon, relativement nombreux, forment une véritable nébuleuse : Audace Lyon et Lyon Populaire issus du Bastion social (dissous en avril 2019 par le gouvernement), Génération Identitaire (dissous en mars 2021), les royalistes de l’Action Française, Civitas, et les néo-nazis animant la page Telegram ultra-violente « Ouest Casual » (qui diffusent des vidéos d’agressions homophobes et racistes) forment ce milieu qui est capable de se fédérer à l’occasion. Ils disposent de salles ou se rassembler et s’organiser, notamment pour préparer leurs multiples agressions. Ces derniers temps, ces militants tentent d’organiser un véritable climat de terreur sur la ville. Les exemples sont malheureusement nombreux.

Comment expliquer l’absence de mise en examen pour ces multiples faits, documentés, parfois filmés ?
Comment expliquer que quatre militants antifascistes dorment en prison pour une altercation n’ayant pas entraîné d’ITT alors que des agressions à l’arme blanche restent impunies ?
Comment expliquer que des groupes dissous par décision gouvernementale puissent encore se réunir et disposer de salles ayant pignon sur rue ?
 
Dans le même temps, le Président de Région Laurent Wauquiez a décidé de couper les subventions d’une salle de spectacle, le CCO de Villeurbanne, dans lequel était organisé un festival de musique antifasciste (le Lyon Antifa Fest), prétextant des propos anti-policiers qui auraient été tenus par des membres d’un groupe de rap invité.
 
Il semble évident qu’une politique du deux poids deux mesures soit bien installée dans les réactions des autorités politiques et judiciaires lyonnaises. Ce sont les mêmes autorités qui expulsent de manière illégale des squats d’hébergements d’exilé·e·s, et qui organisent la répression violente de nombreuses manifestations progressistes sur la ville (comme par exemple le 1er mai 2021).

Ainsi, au-delà de la situation lyonnaise, nous nous inquiétons de la droitisation globale de la société française et particulièrement de l’appareil d’État.
Au niveau législatif, de nombreuses lois sont venues renforcer l’autoritarisme de l’État : la loi sur les « séparatismes », visant particulièrement les musulmans, la loi « sécurité globale », qui a suscité un vaste mouvement d’opposition l’an passé, la loi antiterroriste, qui renforce la surveillance numérique...
Au niveau de la répression judiciaire, l’arbitraire de la Justice est à l’œuvre. À titre d’exemple, à Bure, deux militants anti-nucléaires ont été récemment condamnés à des peines de prison ferme (neuf et douze mois) pour le simple motif de « participation à une manifestation non déclarée ». Les antifascistes d’autres villes comme Rennes et Paris ont déjà subi un véritable harcèlement de la part de la Justice, comme l’a illustré le cas d’Antonin Bernanos.

Le mandat Macron restera caractérisé par le nombre inédit de ce qu’il faut bien appeler des prisonniers politiques, incarcérés sous des motifs vagues comme « groupement en vue de commettre des violences », « participation ou organisation d’une manifestation non déclarée », motifs pouvant être utilisés de manière complètement arbitraire par le Parquet contre n’importe quel manifestant. Le mouvement des Gilets jaunes a ainsi fait face à une répression inédite dans l’histoire de la cinquième République : 10 000 gardes-à-vue, 3 100 condamnations et 400 incarcérations, répression condamnée par le Secrétariat aux Droits Humains de l’ONU et Amnesty International.
Les conditions de défense sont toujours plus précaires, comme l’illustre l’utilisation de cette nouvelle procédure qu’est la comparution à délai différé. C’est une machine judiciaire supplémentaire qui sert à envoyer les prévenu·es en détention provisoire. Au 1er août 2021, ce sont ainsi 18 641 personnes qui étaient détenues sans aucun jugement (soit 27,3% de la population carcérale), dans des prisons dont l’état provoque la condamnation régulière de la France par la Cour européenne des Droits de l’Homme : surpopulation carcérale, taux de suicide élevé, conditions sanitaires déplorables avec de nombreuses cellules sans sanitaires, présence de rats et de cafards, matelas au sol, etc.

Quant aux violences policières (qui ont toujours été importantes dans les quartiers habités par des populations issues de l’immigration postcoloniale), elles sont monnaie courante, malgré le déni gouvernemental et l’inaction de l’IGPN. De la résistance à Notre-Dame-des-Landes, en passant par le mouvement contre la loi travail en 2016, jusqu’au mouvement des Gilets jaunes ou celui des retraites, toute personne ayant manifesté a déjà été témoin de violences policières gratuites.
La police française reste l’une des seule d’Europe à utiliser des armes comme les grenades de désencerclement ou le LBD40, à l’origine de nombreuses mutilations, dans des contextes de maintien de l’ordre.

Ne nous y trompons pas : cette fébrilité répressive est la conséquence d’une peur de l’État face au réveil de la lutte des classes qui a eu lieu depuis le vaste mouvement des Gilets jaunes, conflictualité qui a continué à s’exprimer durant le mouvement d’opposition à la réforme des retraites, et depuis, lors de nombreuses manifestations de masse. Nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à refuser l’ordre capitaliste et son cortège d’injustice.

Pour finir, depuis plusieurs années, l’État utilise de nouvelles armes face à notre classe : le racisme et l’islamophobie.
Nous constatons que les immigré·e·s noir·es et arabes, les musulman·es, sont constamment montré·es du doigt sur les chaînes d’information continue aux mains de grands groupes capitalistes. Le gouvernement ne cesse d’alimenter ces fantasmes racistes en inventant ou en promouvant des concepts nébuleux issus de l’extrême droite, comme le « séparatisme » et « l’islamo-gauchisme ».
Les monopoles capitalistes, comme le groupe Bolloré, ont procédé à un vaste remaniement des médias pour promouvoir ces idées : licenciement de journalistes et d’humoristes hostiles à cette ligne, promotion des théories les plus radicales de l’extrême-droite comme l’illustre le cas de Zemmour, qui finit par devenir le candidat d’une extrême-droite qui n’hésite plus à réhabiliter Pétain et à faire du négationnisme sur le rôle de l’État français durant la Shoah, ce qui était impensable il y a quelques années.
 
La répression qui vise nos camarades antifascistes, et l’impunité dont bénéficient les groupes de nervis néo-fascistes dans notre ville, illustrent ce glissement de la société capitaliste française et de l’appareil d’État vers l’extrême-droite. Nous pensons qu’il est urgent de faire émerger une mobilisation exemplaire contre cette dérive fascisante. Il s’agit de défendre nos camarades, mais au-delà, l’ensemble de notre classe, contre le poison néo-fasciste. Il s’agit de défendre toutes les minorités qui sont menacées, insultées et diffamées.
L’antifascisme n’est pas un crime.
Le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie, la transphobie, le sexisme sont des crimes, des crimes avec lesquels nous ne transigerons pas, ni aujourd’hui, ni demain.

Liberté pour nos camarades !
Relaxe pour les 7 inculpés !

Rendez-vous le 4 novembre au Tribunal Judiciaire de Lyon, à partir de 14h !! 
(67 Rue Servient, 69003 Lyon)

Soirée de soutien aux 7 camarades inculpés #L’antifascisme n’est pas un crime

Suite à l’inculpation de sept militants antifascistes et l’incarcération de quatre d’entre eux, nous avons décidé de créer un comité de soutien pour faire face à la répression. Et parce que la justice et la taule attaquent aussi au porte-monnaie, nous avons besoin de soutien financier. Pour ce (...)

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L’antifascisme n’est pas un crime, nos luttes sont légitimes !

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