Une fois n’est pas coutume, les lycéen.ne.s sont une nouvelle fois descendu.e.s dans la rue pour protester contre les politiques menées par le gouvernement. Cela fait des mois que les lycées sont mobilisés avec acharnement : au printemps 2018 contre Parcoursup, à la rentrée scolaire contre les dégradations de nos conditions de scolarité, ou encore aujourd’hui contre toutes les réformes du BAC et des lycées.
Cette contestation existe depuis longtemps, certes, mais nous, lycéens et lycéennes, ne sommes pas écouté e s. Nos revendications sont pourtant simples ; nous refusons d’être une variable d’ajustement du gouvernement. Aux arguments prétextant que les lycéen.e.s ne se mobilisent que dans l’unique but de sécher des cours, nous répondons que nous nous saisissons de notre avenir.
Nous ne voulons plus :
D’une sélection à l’entrée de l’université, mise en place à l’aide des attendus et des algorithmes de Parcoursup. qui discriminent selon le lycée d’où l’on vient, ou le bac que l’on aurait fait
De la réforme du baccalauréat à la carte selon les lycées, qui ne pourront pas tous offrir les mêmes enseignements et qui de fait, accroît les inégalités entre les établissements
De la réforme de la voix professionnelle qui privilège les intérêts privés de l’entrepreneuriat plutôt que les intérêts des lycéen.ne.s. et qui offrira des formations différenciées d‘une région a une autre.
Du Service National Universel qui veut nous « éduquer » à la place de l’Ecole à qui on enlève les moyens qui sera obligatoire et surtout non rémunéré, contrairement au service civique.
De la suppression des 2600 postes en lycée, prévu pour l’année 2019
N’ayant pas le droit de vote nous, lycéens et lycéennes, usons de tous les moyens pour nous faire entendre. Nous sommes toujours infantilisé.e.s, nos revendications ne sont pas prises aux sérieux et encore et toujours les réformes passent à notre insu. Ces mobilisations qui grondent et se multiplient, ne sont que l’expression de notre colère, qui est légitime. Nous demandons au Gouvernement de l’entendre et de le comprendre, plutôt que de n’avoir pour seule réponse politique, une répression des mobilisations lycéennes. La réponse autoritaire du Gouvernement n’est pas acceptable. Nous condamnons toute violence et nous refusons surtout que les lycéennes et lycéens soient les cibles de violences et de blessures.
Pour mettre fin à cette mobilisation l’Union Nationale Lycéenne exige que l’on réponde aux revendications lycéennes, à savoir :
L’abrogation de la loi ORE et de Parcoursup
L’abrogation de la réforme du baccalauréat et du lycée
L’abrogation de la réforme de la voie professionnelle
L’abandon du Service National Universel
L’investissement des 3 Milliards prévu pour le SNU dans l’éducation
L’ouverture d’un débat démocratique pour prendre en compte les volontés lycéennes sur les améliorations à apporter à notre système éducatif.
Pour porter encore plus haut nos exigences et enfin être écouté e s. l’Union Nationale Lycéenne appelle à la reconduite de la mobilisation le 7 décembre. Nous appelons les lyceen.ne.s à s’organiser et faire des actions jusque-là : mais nous souhaitons que leurs forces se concentrent vers une grande mobilisation, celle du 7 Décembre pour la #RevancheLycéenne3
UNL
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